Algérie - Revue de Presse



L?épisode de l?ouverture des plis des offres commerciales pour les deux centrales électriques de Koudiet Edraouch et de Terga de 1200 MW chacune démontre à quel point le monopole revient cher. Ainsi, le secteur de l?électricité comme d?autres secteurs des services énergétiques, à l?exemple des installations de gaz naturel liquéfié, est en train de connaître des augmentations dans des proportions jamais connues auparavant, de l?aveu même du premier responsable de l?entreprise nationale de l?électricité. Le programme d?urgence de construction des centrales électriques, qui avait été estimé à environ 1,1 milliard de dollars, a vu son coût doubler. Les deux mégacentrales électriques de 1200 MW, qui avaient été estimées à environ 2 milliards de dollars, risquent d?être réalisées pour un prix double. De plus, entre le contrat remporté par Alstom au mois de juin pour une centrale électrique à Relizane et le prix qu?elle a demandé pour les deux centrales de 1200 MW, la semaine passée, l?augmentation serait de 30%, selon un dirigeant de Sonelgaz. Le fait qu?Alstom savait qu?elle allait être seule en compétition a- t-il joué dans ce nouveau prix ? Récemment encore, Sonatrach a vécu un problème de coût pour l?usine de GNL de Skikda. Près d?une année et demie de négociations ont permis à Sonatrach de revoir à la baisse le montant de près de 700 millions de dollars avec KBR. Mais, dans ce cas précis, le produit GNL est destiné à l?exportation et il n?y avait pas urgence en la demeure. Dans ce cas précis de l?électricité, il existe des échéances en matière de sécurité des approvisionnements à l?échelle nationale et la marge de négociations reste très faible pour Sonelgaz. Même si en 2003, un contrat avait été « offert » à Alstom, alors en difficulté et menacé de faillite. Une négociation basée sur l?analyse des prix a commencé et son issue reste encore inconnue. De plus, les prix grimpent continuellement et les délais s?allongent et rien ne dit que la pratique n?est pas spéculative sur la base d?entente. Le problème de fond qui va se poser est celui du monopole détenu par quelques groupes dans la réalisation des installations industrielles. Le Koweït, qui avait estimé une raffinerie de 600 000 barils par jour à 4,5 milliards de dollars, s?est vu demander environ 15 milliards de dollars pour sa réalisation. Cette situation va encore accentuer la tension dans le secteur de l?énergie puisque les projets vont connaître de plus grands retards. La valeur des recettes des exportations des hydrocarbures en prendra un coup. Et même le citoyen risque de payer la facture de cette augmentation à travers le coût du gaz et de l?électricité qui seront produits. Ainsi, la tension dans le secteur de l?énergie et la situation de monopole que détiennent quelques groupes dans la réalisation des installations industrielles vont encore aggraver la crise et toucher tout le monde, y compris les citoyens des pays producteurs.


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