«Mon expérience pratique, je la dois à la mission chinoise !»

Née en 1949, Mme Hadadi Houria est la doyenne des sages-femmes de Guelma. Du haut de ses 41 années de services, dans les secteurs public et privé, elle a suivi une formation diplômante de sage-femme de 1972 à 1975 à l'Institut paramédical de Constantine. Après l'obtention de son diplôme, elle effectue, en parallèle à son travail dans le secteur public, deux formations spécialisées dans le planning familial à Alger et en Pologne. Elle évoque son parcours et son métier qu'elle exerce à ce jour.Que représente le métier de sage-femme pour vous 'C'est toute ma vie ! C'est grâce à mon père que j'ai réussi ! Il m'a dit un jour, il n'y a pas de sot métier mais de sottes gens. En effet, c'est un beau métier et si c'était à refaire je le referais ! En 1975, j'étais la seule sage-femme à Guelma en fonction à l'hôpital Ibn Zohr. Mon expérience pratique je la dois à deux gynécologues de la mission chinoise à Guelma. Nous pratiquions à l'époque près de 300 accouchements par mois. Pendant 11 années, j'ai pris en charge ma mission dans le planning familial. Nous avons bataillé pour réduire et espacer les naissances dans les communes de Guelma, dont celles de la daïra de Souk Ahras. En 1978, je me suis résolue à quitter le secteur public pour m'installer, à ce jour, à mon propre compte.Quel message voulez-vous passer aujourd'hui à vos cons?urs 'Après 41 années de métier et plus de 17000 bébés mis au monde avec heureusement deux cas d'accidents non mortels, je souhaite à mes cons?urs de vivre avec passion leur métier que je sais extrêmement pénible dans le secteur public. Contrairement aux préjugés, cela reste un métier gratifiant et valorisant.