Algérie - A la une

Mois du patrimoine
Dédiés à la mémoire des sages de la ville et des symboles de l'Ibadisme, les cimetières de Ghardaïa vieux de dix siècles, pour certains, attendent toujours d'être restaurés après les dommages subis lors des violences qui ont secoué la région en février 2014.Plus d'une année après, ces lieux de culte et de recueillement vénérés par la communauté ibadite portent encore les stigmates de la violence inouïe qui a s'est abattue sur la région du M'zab.Le cimetière de Baba Oueldjama, un des fondateurs du ksar de Ghardaïa au 11e siècle a été saccagé et plusieurs de ses tombes et mausolées détruits ainsi que la petite mosquée située à l'intérieur du périmètre du cimetière.Datant du 16e siècle, le cimetière du Cheikh Ammi Saïd, originaire de l'île de Djerba en Tunisie qui compte aussi une grande communauté ibadite, n'a pas échappé lui non plus à la folie dévastatrice qui a causé la destruction totale d'un dôme et la profanation d'une mosquée.Non loin de ces sites emblématiques, les cimetières de Ba Aïssa et Baba Salah où se trouvent un espace ouvert de prière de même que la première place du marché du ksar ont également pâti de ces violences.Une étude préalable à la restauration de ces monuments -partie intégrante du secteur sauvegardé classé au patrimoine mondial de l'Unesco- avait été lancée par la direction de la culture de la wilaya dans le cadre d'un programme d'urgence, toujours en cours d'élaboration.Ces actes de vandalisme des principaux monuments du ksar ont achevé de porter un sérieux coup au secteur du tourisme, déjà mis a mal, dans une région connue pour avoir été dans un passé récent une des premières destinations touristiques en Algérie.A titre d'exemple, le seul ksar de Beni Isguen qui accueillait à la fin des années 1980 plus de vingt cinq mille touristes étrangers par an, n'accueillait plus que quelques centaines de visiteurs algériens en 2014, constate le président de l' "Association tourisme et développement" de Beni Isguen, Brahim Hadjout.Selon les estimations du directeur du bureau local de l'Office du tourisme, Hadj Daoud Miourigh, la situation est encore plus dramatique pour le ksar de Bounoura qui a perdu jusqu'à 80 % de ses visiteurs depuis 2014.Cette baisse constante de fréquentation des touristes étrangers et algériens qui dure depuis plus de vingt ans a sérieusement affecté l'activité économique de la région et les métiers de l'artisanat comme la tapisserie, la poterie et la dinanderie qui ont fait la réputation du M'zab et dont les produits ne trouvent plus preneur aujourd'hui.


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