Algérie

Mohamed Zaoui et Mehdi Labidi décrochent les premiers prix




Mohamed Zaoui et Mehdi Labidi décrochent les premiers prix
Mohamed Zaoui, auteur de Akhir el Kalam, et Mehdi Labidi, réalisateur de Noqtat ettalachi, ont décroché les premiers prix respectivement du documentaire et du court métrage de fiction.Une consécration à l'issue des 3es journées consacrées à ces deux genres qu'organise la Maison de la culture de Mostaganem. Les 2es prix sont revenus dans le même ordre à Réda Laghouati pour Traits d'âmes et à Abderrahmane Harrat pour Désolé. Quant aux 3es prix, ils ont échu à Aïssa Djouamaâ pour Khalini nlawan bladi et Kamel Laïche pour Papillon. Enfin, un prix d'encouragement non prévu au palmarès a été décerné à Khaled Bounab pour El Aar, en guise d'encouragement à l'Ismas qui l'a produit.Akhir el kalam est assez connu pour avoir recueilli les dernières paroles de Tahar Ouettar avant son décès. Il nous présente, par certains aspects, sa part d'inconnu.Ce doc avait pour concurrent un autre documentaire qui mérite d'être cité. Il s'agit de Dans l'ombre d'une guerre, un doc de création de Salah Laddi et portant sur les dessous du détournement de l'avion qui transportait Ben Bella, Bitat, Boudiaf, Aït Ahmed, Khider et Lacheraf. Noqtat ettalachi, qui a la particularité d'avoir bénéficié de moyens professionnels de réalisation comparé à la majorité de la programmation en compétition, est dépourvu d'originalité. Nombre d'autres fictions projetées sont autrement plus audacieuses par leur thématique et leur esthétique. Son prétexte joue sur un concours de circonstances qui donnent pour mort un artiste-peintre dont les toiles ne trouvent pas preneurs. Un galeriste propose à son épouse de les acheter.L'artiste convainc son épouse à participer à une escroquerie afin d'écouler sa peinture. L'intrigue tourne court du fait de la pauvreté du scénario. Le film se conclut hâtivement en mélo sirupeux. Le 2e prix est autrement plus intéressant tant par son sujet que techniquement. Il y est question d'une famille que lie une réelle affection mais que divisent les positions idéologiques de ses membres. Il y a la religiosité de la mère, l'agnosticisme apparent d'un père, l'engagement du cadet dans la lutte antiterroriste dans les maquis et l'intégrisme de son aîné qui s'apprête à rejoindre les maquis terroristes.Le 3e prix pour la fiction est revenu à un autre intéressant film par son thème, mais moins par ses qualités techniques. Il promeut une vision généreuse du monde même si, sans s'en apercevoir, il se contredit en la développant.Le 2e prix du doc attribué à Réda Laghouati est mérité par une réelle recherche dans l'esthétique de l'image, mais aussi par son idée de donner à entendre, dans un diptyque, les dernières pensées de deux martyrs, Hassiba Ben Bouali et Mustapha Bekkouche. Dommage qu'il bascule brusquement de la suggestion et de l'émotion vers le didactisme d'un discours direct. Enfin, Khalini nlawan bladi se veut une note d'espoir concluant cinquante années d'indépendance, selon son synopsis. Il invite à mettre les couleurs de l'arc-en-ciel sur une terre d'Algérie suffisamment meurtrie.


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