Aquelques jours du deuxième round des négociations directes entre le Maroc et leFront Polisario, le roi Mohamed VI a, de nouveau, affirmé que son paysn'acceptera d'autre solution au conflit sahraoui que son «projet d'autonomieconsensuel sous la souveraineté du Maroc et rien d'autre que ce projetd'autonomie». Il n'y a rien de nouveau qui surprenne dansla déclaration du souverain du Maroc. Cette position, ses représentants l'ontdéveloppée lors du premier round des négociations. Ceux du Front Polisario ontrefusé son examen du principe mis par le Conseil de sécurité de l'ONU dans sarésolution 1.754, invitant les deux parties «à engager des négociations, sanspréalable, en vue d'aboutir à une solution mutuellement acceptable quigarantisse l'autodétermination du peuple du Sahara Occidental». Le Roi a ressassé son discours sur«l'autonomie», à la veille de la reprise du deuxième round des négociationsdirectes avec certainement l'arrière-pensée qu'elle pourrait avoir l'effet depousser les responsables sahraouis à commettre la faute diplomatique consistantà s'en prévaloir pour refuser de reprendre la négociation. Initiative qui,c'est l'évidence, serait préjudiciable à la cause sahraouie. C'est pourquoi,malgré la déclaration du monarque marocain, le Polisario a réitéré, malgrétout, la «disponibilité de la partie sahraouie à aller au deuxième round desnégociations avec la même volonté et détermination», tout en stigmatisant saposition estimée «figée et intransigeante».Lesreprésentants du peuple sahraoui ont, dans le même temps, alerté et pris àtémoin la communauté internationale sur le fait que s'en tenant à sa positiond'intransigeance, le Maroc ne «cherche pas à négocier, il veut imposer undiktat». Le deuxième round des négociations directes,prévues pour les 10 et 11 août prochains, a, dans ces conditions, peu de chancede déboucher vers une solution consensuelle du conflit sahraoui. Les propos deMohamed VI sur le sujet confirment à l'évidence que Rabat n'est nullement dansla logique d'une négociation sans préalable telle que préconisée par le Conseilde sécurité de l'ONU. Dans le cas de l'impasse, plus que probable, où va seretrouver la négociation à Manhasset, les 10 et 11 août, il appartient à cetteinstitution de l'ONU de désigner clairement, sans ambiguïté, la partie en causequi, par son intransigeance, sera en contradiction avec la résolution onusienneayant préconisé cette négociation. L'organisation des Nations unies a été troppermissive dans l'affaire sahraouie, ce qui en fait le problème dedécolonisation où les principes de la charte constitutive de l'ONU sontsystématiquement et constamment ignorés, bafoués.L'ONU,le Conseil de sécurité ne peuvent accepter qu'il en soit encore ainsi dans cesnouvelles négociations sur le dossier, sinon à encourager le Maroc à persistercomme le dénoncent les responsables de la RASD «dans son intransigeance et savolonté de maintenir le statu quo et l'immobilisme».
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Posté Le : 01/08/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : Kharroubi Habib
Source : www.lequotidien-oran.com