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Mohamed Tahmi à Bouira


Mohamed Tahmi à Bouira
«Voulez-vous qu'une piscine semi-olympique soit au service de la natation ou au service d'une association qui en fera un fonds de commerce '». Le ministre des Sports, Mohamed Tahmi, semble engager une véritable guerre contre les associations sportives budgétivores, qui ne sont là que pour profiter de l'argent de l'Etat, sans se soucier outre mesure des athlètes ou des résultats.Ce jeudi, à Bouira, tout au long de ses multiples escales qui l'ont conduit à travers plusieurs communes de la wilaya où il a eu à inaugurer pas moins de cinq piscines semi-olympiques à Lakhdaria, Kadiria, Aïn-Bessem, Bir-Ghbalou et M'chédallah, le ministre des Sports, Mohamed Tahmi, qui s'est montré très satisfait surtout pour la wilaya de Bouira qui vient d'atteindre ses objectifs, à savoir une piscine pour chacune des douze daïras de la wilaya, avec la dernière, celle d'El-Hachimia qui sera lancée dans les tout prochains jours, a insisté sur la nécessité de créer au niveau de chaque daïra , où existe une piscine, deux clubs de natation chapeautés par une association, en essayant de balayer cette mentalité en vogue qui encourage auparavant la floraison d'associations et la multiplication de clubs sportifs au détriment de la qualité, du créneau horaire et même de la performance.«Vous devez travailler, n'attendre rien de l'Etat, sacrifier votre temps et votre argent, au service des jeunes athlètes, voilà la noble mission d'une association sportive», dira en substance le ministre à un président d'une association d'athlétisme à Aïn Bessem.Visiblement perdu et ne comprenant rien à cette philosophie, le ministre finira par expliquer à ce président le fond de sa pensée. «Vous devez travailler sérieusement et là , au bout de trois ans au maximum, vous commencerez à récolter le fruit de votre travail avec des athlètes qui seront compétitifs, qui gagneront des médailles et là , l'Etat sera prêt à prendre en charge vos élites et à vous encourager. L'Etat sera toujours prêt pour encourager les associations qui auront prouvé qu'ils sont là vraiment au service du sport et non le contraire», dira-il en substance. Auparavant, à Kadiria, le ministre avait déjà tancé un autre président d'une association sportive des arts martiaux qui se lamentera du manque de soutien de la part de l'Etat. «Vous voulez que je déballe à la presse les méthodes de certaines associations ; avec ces tournois bidons auxquels elles participent à l'étranger avec l'argent de l'Etat en se déplaçant avec 200 personnes au lieu de 30 ; allons ! De toute façon, ce temps est révolu, dorénavant, l'Etat ne déboursera pas un sou qui ne soit pas au service de l'athlète et uniquement de l'athlète».Cela dit, le ministre a, au cours d'un point de presse, indiqué que sa préférence est à l'encouragement des disciplines sportives à la carte, c'est-à-dire en tenant compte de la spécificité de chaque région. «On ne peut pas encourager à la fois les 66 disciplines existantes, au niveau de chaque localité. Non, nous voulons plutôt encourager des disciplines selon la spécificité de chaque région. Dans telle commune, on encouragera la boxe, dans telle autre, comme Aïn Bessem, l'athlétisme où nous avons pris la décision de dédier la salle omnisports exclusivement à cette discipline ; à M'chédallah, la lutte gréco-romaine, etc.».S'agissant de la prise en charge des athlètes de haut niveau, le ministre dira que pour le moment, avec l'existence d'infrastructures sportives au niveau de la base, l'objectif est d'encourager les associations sportives pour la pratique du sport ; et une fois parmi ces disciplines et ces athlètes, il y a émergence de talents ; l'Etat est prêt à prendre en charge parfaitement ces athlètes d'élite en changeant même leur lieu de résidence afin qu'ils soient tout prêts des villes où existent les centres sportifs de haut niveau et adéquats, en alliant leurs carrières sportives et leurs scolarités.




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