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Mohamed Hazourli parle du cinéma et de la Révolution



La rencontre, qui a vu la participation du producteur, animateur et réalisateur Djamel Hazourli, était modérée par le journaliste de la radio Bilal Boudjadar et de Abdelmadjid Guendouz, directeur de la maison de la Culture.Le réalisateur ciné-télévisuel Mohamed Hazourli était ce mardi au siège de la radio de Jijel qui a abrité la rencontre du club intellectuel et littéraire organisé périodiquement par la maison de la Culture Omar Oussedik pour parler du cinéma et de la Révolution, et ce, à l'occasion de la célébration de la Journée nationale du chahid.
La rencontre, qui a vu la participation du producteur, animateur et réalisateur Djamel Hazourli, était modérée par le journaliste de la radio Bilal Boudjadar et de Abdelmadjid Guendouz, directeur de la maison de la Culture.
Dès le début de son intervention, il reviendra sur la dure période des années 90' durant laquelle, dira-t-il, il était toujours présent sur le terrain pour la télévision, soutenant même qu'il n'a «jamais autant travaillé que durant la période 1990-2000».
L'enfant de Tébessa, adopté par Constantine, affirmera que les réalisateurs algériens étaient très appréciés par les Arabes, ce qui l'amènera à marquer le lien entre la Révolution et le cinéma algériens en affirmant que c'est «La Révolution qui crée le cinéma algérien et non le contraire», explicitant que les images du terrible visage de l'occupation devaient être vues, et d'ajouter que c'est ce qu'ont permis Djamel Eddine Chanderli, René Vautier, Pierre Clément ou encore Stefan Labudovic. Pour Hazourli, durant la Révolution l'image était la réalité.
Ce qui l'amènera à revenir à son film Douleur, réalisé en 1975 d'après un scénario de feu Salah Bousseloua qui retrace les tragiques événements de Mai 1945.
Le réalisateur de Hizia dira que la période d'après-indépendance, le cinéma s'est inspiré du cinéma néo-réaliste italien, en s'attachant à la réalité. Il indiquera que durant cette période, allant des années 60 à 70', le cinéma a glané plusieurs prix.
Après la Révolution et la période postindépendance intimement liée à cette dernière, il parlera d'une 3e phase caractérisée par l'invasion de nouvelles technologies qui a imposé un nouveau cinéma. Pour lui, celui qui aime le pays doit le prouver par des faits et non pas le dire seulement.
La problématique du cinéma algérien actuellement sera aussi abordée. L'auteur de Essekhab (Le collier) en 1973 se dira optimiste avec la volonté politique qui existe maintenant, se félicitant au passage du hirak béni qui va permettre une sortie de l'ornière après une marginalisation durant 20 ans.
Le hirak est pour lui un nouveau moyen civilisé pour une meilleure vie, catégorisant le cinéma algérien engagé comme une mission qui s'est faite au détriment de la qualité.
Il appellera à s'éloigner de la démarche qui consiste à ne parler de production que pour le Ramadhan car, estime-t-il, il faut travailler toute l'année. Pour sa part, Djamel Eddine Hazourli considérera que dans la nouvelle démarche, le cinéma doit intégrer l'école, ce qui immanquablement va le rebooster à l'avenir.
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