Algérie

Mohamed Cherif Abbas réitère l'attachement à la revendication de la criminalisation du colonialisme Exprimant une demande de larges catégories de la société


Mohamed Cherif Abbas réitère l'attachement à la revendication de la criminalisation du colonialisme                                    Exprimant une demande de larges catégories de la société
L'Algérie demeurera attachée à la revendication de la criminalisation du colonialisme jusqu'à ce que la partie française en soit convaincue, a déclaré jeudi à Alger, le ministre des Moudjahidine, M. Mohamed Cherif Abbas.«La revendication de la criminalisation du colonialisme sera maintenue même si cela nécessitera quelques années pour convaincre la partie française», a indiqué M. Abbas dans une déclaration à l'APS, en marge de la présentation par le moudjahid et ancien ministre Boualem Benhamouda de son nouveau livre la révolution algérienne, révolution du 1er Novembre : principaux repères. «L'Algérie, a-t-il dit, n'a pas besoin de 132 ans supplémentaires pour convaincre les autorités françaises de la nécessité de reconnaître les crimes commis par la France coloniale mais de quelques années seulement pour voir aboutir cette revendication». Cent trente-deux ans de colonisation, a-t-il ajouté, appellent au développement de la culture et de l'enseignement ainsi qu'à la poursuite de la lutte, mais la revendication de la criminalisation du colonialisme «restera entière». Le ministre des Moudjahidine vient, en fait, de relancer une revendication exprimée à maintes reprises par la «famille révolutionnaire» en Algérie, ainsi que des représentants de diverses catégories de la société, notamment de la société civile et des partis politiques, auteurs, l'année dernière, d'une proposition de loi portant sur la criminalisation du colonialisme. Cette proposition, qui avait été déposée par le député FLN Moussa Abdi, au nom de 20 députés en majorité du FLN, a fini par connaître le sort de la majorité des propositions, la mise au fond des tiroirs poussiéreux de l'Assemblée. Le bureau de l'APN avait jugé que la question posait des problèmes d'ordre juridique. Un avis que partagera le ministre algérien de l'Intérieur, qui avait indiqué en novembre 2011 que ce «projet de loi», introduit en février 2009, «ne repose pas sur un fondement juridique». Cette revendication n'a pas cessé pour autant, chez l'Organisation des moudjahidine (ONM). Pour son secrétaire général, Saïd Abadou, qui s'exprimait à la veille du dernier congrès de l'organisation, elle se veut «une réponse à la loi glorifiant le colonialisme adoptée par le Parlement français en 2005». En diverses occasions, notamment celle du cinquantenaire de l'Indépendance marquée par d'intenses activités de commémorations, des voix se sont élevées pour souligner cette demande. Des professeurs, des chercheurs algériens et étrangers de renom et des moudjahidine ont appelé, lors de colloques dédiés à la Guerre de libération nationale, la France à reconnaître les crimes perpétrés contre le peuple algérien durant la colonisation. Dans ce sillage, au cours d'une conférence sur le thème «50 ans d'indépendance : défis et perspectives», organisée par le Musée régional du Moudjahid de Tlemcen en coordination avec la direction des moudjahidine, dans le cadre du cinquantième anniversaire de l'Indépendance, les intervenants, ont estimé que «le peuple algérien doit arracher la reconnaissance de ces crimes par l'ancienne puissance colonisatrice». Les participants ont également énuméré toutes les formes de crimes commis contre les populations comme les massacres collectifs, la torture, les incarcérations, la répression des manifestations populaires, l'usage d'armes interdites à l'échelle mondiale, les essais nucléaires et leurs conséquences.
A. R.


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