Algérie - Revue de Presse

Moh Chérif Hannachi (président de la JSK): «Je ne suis pas là pour brader le club »



Après un repos de quelques jours, Moh Chérih Hannachi est revenu aux affaires au sein de son club. Il aurait bien voulu prolonger son séjour à Paris «mais, outre la situation quelque peu délicate que traverse mon équipe, il était de mon devoir de rentrer afin d'assister aux festivités du 1er Novembre et rendre hommage à Abbane Ramdane », nous a-t-il affirmé. A présent, Hannachi a repris ses activités avec un seul objectif, à savoir permettre à la JSK de réaliser des résultats à la hauteur des aspirations de ses supporters et de confirmer son statut de porte-flambeau du football algérien. Le président Kabyle sait pertinemment que le chemin est encore long et parsemé d'embûches et souligna qu'il est prêt à investir pour réussir un nouveau défi. Nous l'avons rencontré à l'hôtel «Mouahidine», entouré de quelques sympathisants du club et s'est confié au Quotidien d'Oran.

Le Quotidien d'Oran: Après un parcours honorable en ligue des champions d'Afrique, la JSK donne l'impression de se chercher en championnat…

Moh Chérif Hannachi: C'est vrai, mais vous savez que ce sont deux compétitions différentes. Pour la Coupe d'Afrique, le contexte est spécifique de par sa préparation, la pression et l'engouement qu'elle suscite. Rien que le fait d'y participer, c'est déjà une motivation, ce qui n'a pas manqué contre le champion d'Afrique en titre, le Ahly et sa pléiade d'internationaux ou Al Ismaïli.

 En championnat national, il y a la décompression. A propos de ces résultats qui, il faut le reconnaître, ne répondent pas à nos attentes, il ne faut pas trop accabler les joueurs. L'important c'est de retrouver cet état d'esprit et cette régularité qui ont toujours fait la force de la JSK. A mon retour de Paris, nous avons tenu une réunion. Conscients de leurs responsabilités, les joueurs ont compris le message et saisi ce que l'on attend d'eux. Je ne suis pas un président qui incrimine ses joueurs, je suis là pour les féliciter dans la victoire, les aider dans les moments difficiles pour les encourager à aller de l'avant. Perdre par 4 à 2 face à la JSMB, ça fait partie des règles du football, mais je dirai que ce score ne reflète pas la physionomie du match. La JSK a développé un football de qualité et la JSMB ne nous a pas été supérieure dans ce domaine.

Q.O: Ne pensez-vous pas que les changements au sein de l'effectif ont nui au rendement de l'équipe…

M.C.H: C'est un paramètre à prendre en considération. C'est normal que ces changements se répercutent sur la cohésion. On a effectué beaucoup de changements et commis des erreurs. On s'est réuni avec le staff technique pour débattre de cette situation. Avec mes 47 ans dans le football, je pense avoir une certaine expérience dans ce domaine.

 Je dirai que l'équipe a besoin de temps pour retrouver ses repères mais ceci ne m'empêche pas de dire que la JSK a une réputation à défendre et une identité à préserver. J'ai été obligé de réagir pour éviter que le doute ne s'installe.

Q.O: Après ce départ mi-figue, mi-raisin, la JSK est-elle en mesure de relever la tête ?

M.C.H: On est en début du championnat, donc tout reste possible. Il faut mettre les bouchées doubles pour répondre à l'attente de notre public. La JSK a toujours joué les premiers rôles tant sur le plan national que continental. C'est d'ailleurs le propre des grandes équipes. Avec cette nouvelle ère du professionnalisme, il y a lieu d'éviter la pression inutile et travailler dans la stabilité pour assurer l'avenir du club dans tous les domaines. Une chose est sûre : au risque de me répéter, la JSK jouera toujours les premiers rôles pour gagner le droit de représenter l'Algérie dans les compétitions internationales.

Q.O: Quels sont les problèmes qui peuvent nuire à la bonne marche de l'équipe ?

M.C.H: Dieu Merci, nous n'avons aucun problème sauf s'il y a des saboteurs qui veulent perturber la JSK qui commence à déranger certains intérêts. Nous suivons la politique et la philosophie tracées par nos prédécesseurs qui ont écrit la riche histoire de la JSK. A titre d'exemple, nous pensons déjà au mercato. Pour assurer une meilleure complémentarité de l'équipe, nous avons ciblé des jeunes qui répondent aux critères et au profil que nous recherchons sans pour autant négliger les jeunes catégories du club. Dans ce contexte, je suis satisfait du travail effectué au sein de notre équipe cadette qui recèle en son sein des jeunes pétris de qualité.

Q.O: Où en êtes-vous avec le volet du professionnalisme ?

M.C.H: A la JSK, on procède par étapes en fonction des priorités. Nous tenons à éviter toute forme de précipitation. L'argent ne constitue pas un problème pour nous, car nous nous sommes projetés vers l'avenir afin d'assurer l'autofinancement du club. A la JSK, il y a des hommes crédibles et cela suffit à notre bonheur. Pour le professionnalisme, chaque chose en son temps. A présent, on va lancer l'opération de vente des actions tout en structurant le club et la société par actions afin de ne pas être pris au dépourvu par la suite. La JSK est un club nationaliste et on doit aller doucement vers le professionnalisme. Je ne suis pas là pour brader le club, ma conscience ne me le permettra jamais.




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