MO Constantine

Triste fin de mission pour l'ex-président du MOC Abdelhak Demigha, qui a quitté, jeudi après-midi, le siège du club la tête en sang après s'être bagarré avec des supporters qui l'avaient insulté, puis l'ont roué de coups, lui occasionnant des blessures à la tête.Il dut être évacué d'urgence au centre hospitalier universitaire de Constantine (CHUC) de crainte d'une hémorragie. Mais, aux dernières nouvelles, Demigha a quitté aussitôt l'établissement hospitalier après avoir reçu des soins, ses blessures ne présentant pas un caractère de gravité. Le président démissionnaire du MOC avait participé jeudi à l'assemblée extraordinaire du club où il a présenté ses bilans moral et financier qui ont été approuvés par la majorité des membres présents. Il a ensuite présenté sa démission, en refusant catégoriquement que celle-ci soit discutée par les membres de l'AG. Demigha a passé trois ans à la tête du MOC et son mandat olympique expire normalement au mois de juin prochain. Par la suite, le représentant de la direction de la jeunesse et des sports, après avoir rejeté l'installation d'un directoire qui, selon lui, n'est pas prévu par les textes régissant la ligue amateur, a procédé à la désignation d'une commission composée de six membres de l'AG et présidée par le doyen, en l'occurrence l'ancien entraîneur Missoum. Cette dernière est chargée de recueillir les candidatures pour le poste de futur président à la tête du club jusqu'au mois de juin 2016. Ensuite, l'AG sera appelée à siéger encore pour désigner, cette fois, le président pour un mandat olympique de quatre ans. Cette commission a été appelée à entamer son travail dès hier matin et le dernier délai pour le dépôt des candidatures a été fixé à mardi soir. Il convient de rappeler qu'à la clôture de l'assemblée générale et avant de partir, Abdelhak Demigha, dans une déclaration faite à la presse, a reconnu avoir échoué dans sa mission de remettre le MOC en Ligue 2 professionnelle. Ensuite, il a estimé qu'il a tenu à respecter les règles de l'alternance en s'en allant de sa propre volonté, poussé, il est vrai, par la pression insoutenable créée autour du club à chaque fois que l'équipe enregistrait un faux pas. « Je pars la conscience tranquille, et je proclame en mon âme et conscience que je n'ai jamais trahi le MOC », a-t-il dit. Ce furent là ses derniers mots avant qu'il ne se heurte à la colère des supporters qui l'ont longuement insulté avant l'agression l'ayant conduit à l'hôpital. Signalons, enfin, que des membres de l'assemblée générale, dont l'ancien président du MOC Kamel Madani, ont été également agressés à leur sortie de la Coupole par des supporters qui, pendant toute la durée de l'AG, étaient massés devant le portail du siège.