Mittal Arcelor Une réunion sous haute tension

C'est donc aujourd'hui que se décide le devenir du complexe sidérurgiqued'El-Hadjar. Une journée qui semble polariser l'attention des travailleurs etdirigeants de Mittal Arcelor. Que va décider la réunion qui doit regrouperl'envoyé spécial, M. Will Smith, et les représentants des travailleurs ? Larencontre de jeudi dernier s'était soldée par un échec total des négociations,chacune des parties campant sur sa position.Pour le syndicat UGTA, il est hors de question de libérer 1.200travailleurs dans le cadre du départ à la retraite sans les remplacer, en plusd'autres revendications liées aux conditions de travail au sein de l'usine.Cette série de revendications n'avait pas été acceptée par le directeur desressources humaines de la zone Afrique-Asie de Mittal Arcelor, Will Smith, quiavait, après plusieurs heures de négociations avec le partenaire Socila, décidéde reporter à mardi la réponse qu'il devait donner au syndicat. Une réponsedevant intervenir après une consultation des patrons de Londres et que lessyndicalistes d'El Hadjar appréhendent. Certains d'entre eux voient lasituation évoluer vers un conflit qui risquerait de compliquer les relationsentre partenaires. «Nous avons assuré durant des années la stabilité au niveaude l'usine. Nous avons permis une évolution salariale, unique en Algérie, pournos travailleurs. Nos travailleurs sont actuellement les mieux payés. Ceci nenous empêche pas de demander plus. Aujourd'hui, l'occasion nous est donnée pourleur assurer d'autres avantages, nous l'avons saisie», nous a confié unsyndicaliste.Pour l'heure, les regards sont orientés vers le siège de la directiongénérale du complexe sidérurgique de Mittal Arcelor, où Will Smith semble tenirla destinée de la stabilité du complexe qui emploie actuellement un peu plus de8.000 travailleurs à plein temps répartis sur 3 postes de 8 heures chacun et encontinu. «Au niveau des ateliers les travailleurs attendent un règlement duconflit, profitable à toutes les parties. Le cas contraire c'est ledéclenchement d'une grève générale paralysant la production», souligne-t-on auniveau du complexe de Mittal Arcelor.