Algérie

«Mission impossible» à Mostaganem…


Un parc de 70.000 véhicules à contrôler L’opération de contrôle des véhicules, initiée par le ministère des Transports, s’avère délicate à boucler avant la fin du 1er trimestre 2007 à Mostaganem, dont le parc roulant frise les 70.000 véhicules. Autant dire que l’on assiste à un remake du feuilleton «Mission impossible», avec les tours de force technologiques en moins, comme l’affirment bon nombre de responsables y compris le personnel des centres de contrôle technique affecté à cette tâche. Si l’on se réfère aux statistiques de la direction des Transports de la wilaya, 50% des véhicules ont pu être contrôlés à ce jour, dans un parc roulant qui compte pas moins de 70.000, alors qu’il reste à peine 6 semaines pour arriver à la date-limite fixée aux véhicules... d’un certain âge. Selon des sources concordantes, une opération de cette ampleur demande beaucoup de moyens, tant matériels qu’humains, d’autant plus que la capitale du Dahra dispose de 3 centres de contrôle seulement. Il arrive même souvent de voir les véhicules immatriculés à Mostaganem, passer leur visite de contrôle dans les centres des wilayas limitrophes, qui pourtant ne sont pas mieux outillés sur ce plan. Pour augmenter leurs performances dans cette mission, certaines agences travaillent, semble-t-il, même les jours fériés, à raison de 9 à 10 heures par jour. Pour rappel, les 6 points contrôlés sont, dans l’ordre, la conformité de l’identification du véhicule, le degré de pollution, l’adhérence au sol, le freinage, la direction et la signalisation. Cela ne s’arrête pas là, puisqu’un autre tour sera également réservé aux véhicules qui ont fait l’objet de réserves et devront repasser le contrôle, après avoir fait réparer les anomalies signalées au premier passage, selon un spécialiste en la matière. Après quoi, on vous délivre une vignette à coller au pare-brise, accompagnée d’un document vous invitant à renouveler l’opération un an, jour pour jour, après la date du contrôle subi avec succès. Le temps de l’opération de contrôle est de l’ordre de 20 minutes maximum pour les véhicules légers et de 30 pour les poids lourds. C’est ce qui explique la longueur incroyable des files d’attente, quand le centre ne travaille pas sur rendez-vous. Certains automobilistes se présentent juste après la prière du Fadjr, pour avoir une meilleure chance de passer parmi les premiers. D’autres venant des daïras limitrophes passent pratiquement la nuit dehors, ce qui n’est pas sans crainte, car exposés ainsi à l’insécurité et au vol avec violence de leurs véhicules. D’un autre côté, bon nombre d’observateurs s’interrogent sur le sort réservé aux automobilistes qui n’auront pu décrocher leur passage au contrôle, malgré leur bonne volonté, et qui risquent, selon la loi, entre 2 et 6 mois de prison. Connaissant la sagesse et le sens de l’équité des décideurs, ils feraient bien de proroger les délais pour venir à bout des 35.000 véhicules restant à contrôler dans la wilaya de Mostaganem. A signaler que près de 1.300 véhicules ont déjà été réformés et mis hors circulation, si l’on en croit les statistiques arrêtées au 31 décembre 2006 dans la même circonscription, sachant que le coût de la visite de contrôle varie de 810 à 2.200 DA, en fonction de la catégorie et de la puissance du véhicule. «Le comble, diront certains, c’est qu’en dépit de cette opération censée contribuer à diminuer un tant soit peu les accidents de la circulation dus à des défaillances mécaniques, il n’en demeure pas moins vrai que les tacots en tous genres continuent à sillonner les routes, tant que leur âge canonique le leur permet. Même si leur état présente un danger permanent pour les citoyens et pour l’environnement agressé au quotidien par la pollution, qu’ils dégagent de leurs pots d’échappement, aux dires d’un examinateur des épreuves du permis de conduire.
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