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«Miriam, la petite fille berbère, l'inspiration de ma vie»


«Miriam, la petite fille berbère, l'inspiration de ma vie»
- Est-ce que les rôles que vous incarnez ont un impact sur votre vie 'Oui, c'est sûr ! Je pense que quand vous découvrez quelque chose qui était inconnu avant, vous apprenez et acquérez une expérience. Et vous comprenez d'une certaine manière quelqu'un que vous n'avez pas connu. Cela ouvre votre esprit. Votre c?ur, bien sûr ! Alors, rôle après rôle, j'apprends un petit peu sur les êtres humains. Je veux aller aussi loin que je peux dans un rôle. Je ne sais pas comment expliquer exactement cette ouverture. Mais quand vous allez profondément à l'intérieur de vous-même, explorant différentes personnes, cela ouvre des portes de votre for intérieur.Mais des fois, spécialement avec La Vie en rose, quand j'ai terminé le tournage du film, je voulais me «nettoyer» de vieilles histoires. Vous savez, des choses que vous gardez en vous. Et dont vous n'avez jamais pu vous débarrasser. Parce que vous ne savez pas comment. Parce que c'en est trop. Parce que vous n'avez pas le courage. Allez au plus profond d'un rôle ouvre vraiment, des fois, disons-le, au courage d'affronter les choses. Je ne le fais pas. Mais cela arrive. C'est une bonne chose. Je ne choisis pas un rôle en disant : fantastique, cela va être une sorte de thérapie.- Ambitionnez-vous d'être dirigée par de grands réalisateurs, notamment Martin Scorsese 'Depuis le début de ma carrière, j'ai des désirs de travailler avec des gens. Mais quand je rencontre quelqu'un, bien sûr que j'ai envie de faire un film avec un jour. Mais la relation en général, c'est de parler de cinéma (lors d'un festival).- Mais avec James Gray qui vous a dirigée dans The Immigrant?Je vais faire un parallèle avec James Gray. Il avait déjà rencontré mon copain (l'acteur et réalisateur Guillaume Canet). Ils sont devenus amis. Je suis une grande admiratrice du travail de James Gray. Quand je l'ai rencontré, je n'osais pas le lui demander (rire). Vous savez, étape par étape?Mais, jamais dans mon esprit je me suis dit : «oh mon Dieu, je vais tout faire pour travailler avec lui.» Parce que je n'ai jamais été dans ce genre de séduction depuis le début de ma carrière. Cela n'a jamais fait partie de mon système. Quand je dois rencontrer un réalisateur, je préfère passer le test de casting. Et montrer ce que je peux faire.Quand j'ai rencontré James Gray, nous sommes devenus amis. Je pense que plus vous êtes proche du réalisateur, pour moi c'est un peu bizarre. Je n'ai jamais imaginé travailler avec James (Gray) parce qu'il était mon ami. Et puis, j'ai été très surprise, bien sûr, par la joie de la proposition (de film) de James (Gray). C'était une telle surprise ! Quand vous allez à l'école, vous avez vos enseignants. Un enseignant est un enseignant. Et vous rencontrez votre instituteur avec ses enfants au marché. Alors, vous découvrez : «Oh mon Dieu, cette personne a une vie !» La relation que j'ai avec Martin Scorsese est juste celle de deux personnes qui aiment le cinéma et qui en parlent. Et c'esttout ! Voilà.- Tourner aux Etats-Unis, un rêve?Je n'ai pas pensé que ce rêve allait se réaliser, tourner aux Etats-Unis. Je ne savais pas que cela était possible. Alors, j'ai été bénie par ce qui est arrivé (rire). Je voulais devenir une actrice. Je voulais explorer un très vaste monde. Je me souviens que quand j'étais petite, mon premier souhait était de tout découvrir. Mais je n'ai jamais pensé apprendre, un jour, au-delà de ma culture. Et c'est quelque chose dont je suis tellement reconnaissante avec beaucoup d'amour.- Et puis l'Oscar. Une reconnaissance de vos pairs?Vous savez, un jour, avant la nuit des Oscars, j'ai été choisie par les réalisateurs Michael Mann et aussi Rob Marshall pour tourner dans leurs films. Alors, j'ai senti que le film (La Môme) a vraiment changé ma carrière. Mais à chaque fois c'est une nouvelle surprise. Je n'ai jamais pensé avoir cette chance. Et puis, la plus belle reconnaissance est comme celle de quelqu'un tel que James Gray qui a écrit un film pour moi. L'Oscar, c'est comme la cerise sur le gâteau.C'est le réalisateur Olivier Dahan (La Môme) qui a été assez fou de penser que je pouvais jouer cela. Il a eu raison. Quand j'ai lu le script, j'ai appelé mon agent en demandant : «Quel rôle suis-je supposée incarner ' Où cela s'arrête pourmoi '». Alors, il a répondu : «Non, non ! Il veut que tu fasses le rôle en entier.» Aussi, je n'ai pas dit tout fort que c'était possible parce que cela était fou (rire). Et j'ai pensé sur le coup que cela serait une fascinante expérience. Oui, la reconnaissance continue de marcher avec de remarquables gens.- Etes-vous tentée de passer derrière la caméra 'J'aurais aimé diriger des acteurs. Je ne sais pas si je suis apte à le faire. Parce que c'est un métier très difficile. Mais peut-être un jour. J'ai un projet. Il faut trouver le temps pour écrire. C'est l'histoire inspirée d'une nomade, une petite fille berbère que j'ai rencontrée à Merzouga (Maroc). Son prénom est Miriam. Et elle a eu un immense impact sur ma vie, mon imagination et mon inspiration.- Quel effet cela vous a-t-il fait quand David Bowie vous sollicite pour le clip de Next Day aux côtés de Gary Oldman 'J'ai reçu un e-mail. Le titre était mon nom et le sien. Je croyais que c'était un blague. David Bowie me demandait si j'étais disponible pour sauter dans un avion trois jours plus tard à destination de Los Angeles (USA) pour tourner la vidéo de Next Day. J'avais déjà réservé mon vol. C'était une merveilleuse expérience. Je suis une grande fan de David Bowie.Il est l'un des plus grands chanteurs, musiciens, artistes de tous les temps. C'était un rêve. Et être dans quelque chose que David Bowie a lui-même écrit, je ne pouvais y croire. Je n'arrive pas à réaliser cela. Cela s'est passé tellement vite. Je suis retournée à Paris. Et je me suisdit : «Que c'est passé '»(rire).- Et vous êtes aussi bassiste?Ah ! Oui, oui, ben c'est la musique (rire). Cela fait partie de ma vie.




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