Micmac

Jamais, au grand jamais un championnat n'a été aussi intriguant que celui de cette année. A deux journées du tomber de rideau, le verdict est toujours en suspens.Pas moins d'une douzaine d'équipes ont la peur au ventre. Elles risquent la condamnation au purgatoire alors que les autres, presque une dizaine, attendent impatiemment l'épilogue pour bien aborder la préparation du prochain exercice. Tellement opaque et interlope, ce championnat refuse de livrer ses secrets et il faut attendre l'ultime journée pour connaître la fin de l'histoire. Une fin que tout le monde espère depuis le coup de starter annonçant le début du championnat. Ce dernier est si embrouillé qu'aucune visibilité ne s'en dégage. Pire encore, il est le seul championnat au monde où le haut du tableau et son bas se confondent donnant ainsi l'impression qu'il n'a ni queue ni tête. La dernière journée a laissé les mordus de la balle ronde sur leur faim. Aucun changement n'a été opéré ni en haut ni en bas sauf peut-être une autre dose de suspense, notamment pour les équipes menacées de relégation. Si ailleurs tous les verdicts sont tombés, en Algérie, on a l'impression qu'on est au début du championnat, pas à sa fin. Est-il concevable qu'on ne connaisse pas encore l'épilogue alors que dans les autres pays, les clubs se préparent activement à aborder la nouvelle saison ' Notre football, dernier de la classe, est le dernier à livrer son secret, étant le plus hésitant à rendre son verdict, sachant pertinemment que l'éthique sportive est foulée aux pieds. Mais bon, on fait avec car on n'a aucun autre choix sauf de poireauter jusqu'au mois de juin pour connaître aussi bien les heureux que les malheureux. Les premiers fêteront leur maintien et les seconds feront leur «deuil» en quittant le premier palier pour réapprendre que le football ne se joue plus sur le terrain mais bel et bien dans les coulisses.