Métrologie légale : 31 cas de fraude dans les pompes à essence

Les services de l'Office national de la métrologie légale (ONML) ont mis à nu, au niveau de la wilaya d'Oran, 31 cas de fraude dans les pompes à carburant (volucompteurs) au cours d'une opération d'inspection ayant touché 22 stations-services, a-t-on appris auprès de cet organisme.

Lors de visites inopinées effectuées dans le cadre de leur activité ordinaire, les inspecteurs de l'ONML ont découvert 31 distributeurs de carburants entachés de fraude : surélévation du volume débité et affichage de prix excessifs. Les 31 volucompteurs ont été définitivement fermés par les contrôleurs et une action en justice a été intentée contre leurs propriétaires. La même source indique que tous les cas de fraude détectés concernent des stations-services privées, le parc de Naftal géré directement par la compagnie publique ou mis en concession s'étant avéré « clean ». Détail non insignifiant : les fraudeurs débusqués sont localisés dans les localités périphériques comme Benfréha, Gdyel, Fleurus et Hassi Ben Okba.

D'autre part, 50 autres pompes à carburant ont été scellées à titre provisoire pour défectuosité. Des procès-verbaux ont été dressés contre les stations-services concernées. Le déplombage de ces appareils et leur remise en service ne seront possibles qu'après leur réparation, souligne-t-on. A noter que seule Naftal est agréée pour la prestation de réparation. Ce qui est utilisé comme argument de rétorsion par certains gérants de stations-services, qui se plaignent de la lenteur de l'intervention des services de réparation de Naftal.

De nombreux automobilistes se sont plaints de certaines stations-services, après avoir remarqué que le compteur de la pompe « trichait » en affichant un volume d'essence ou de gasoil plus élevé que celui réellement versé dans le réservoir. « C'est la pire arnaque que l'on puisse imaginer car là, pour le consommateur, il ne s'agit pas seulement d'un préjudice financier. On peut tomber en panne d'essence, la nuit, dans un endroit désert, non qu'on n'ait pas pris ses précautions mais parce que, tout simplement, on a fait confiance à monsieur le pompiste sans vergogne », déplore un usager, un taxieur.