Algérie - A la une



Météo
«Les ravages de la météo: le temps qu'il fait ou qu'il va faire est devenu plus important que les problèmes de notre temps.» Philippe BouvardIl y a quand même presqu'un mois que beaucoup d'Algériens sont revenus de congé, reposés et bien bronzés, pour retrouver les tracas habituels qu'ils ont laissés après le mois sacré, mais avec en prime des soucis de taille, à cause de la santé du baril. Beaucoup se sont consolés d'avoir quitté à temps le soleil de Tunisie sans avoir à payer la taxe scélérate dont le pays de Bourguiba a diablement besoin pour renflouer ses caisses éprouvées.D'autres ont repris, la mort dans l'âme, le chemin du boulot avec le teint pâli de ceux qui n'ont pas quitté le morne horizon de leur quartier postnatal avec tout le stress inhérent aux banlieues malmenées, aussi bien par les conditions socio-économiques, que les éternels chantiers en jachère. Mais cette année, la rentrée se fait avec deux handicaps supplémentaires et ils sont de taille à décourager les plus déterminés et les plus optimistes.Le premier handicap, cela a été la rentrée scolaire avec les incontournables listes longues comme des journées de Ramadhan, matériel exigé par une institution qui ne se soucie guère du pouvoir d'achat des parents... C'est une épreuve dont se passerait bien le budget familial qui devra subir en ce dernier trimestre, bien des agressions...Le pauvre salarié, habitué chaque année aux mêmes soucis pécuniaires, connaîtra certainement une désillusion supplémentaire en pensant à la récente tripartite que l'on annonçait déjà depuis des mois, de bon augure.C'était trop beau! Déjà, un consensus politique se dessine entre les trois partenaires sociaux qui ont interprété la dernière scène d'un scénario écrit d'avance avec avant tout, l'abolition du triste article 87 bis et qui ramènerait une paix sociale fragilisée par le divorce qui existe entre la politique des prix et celle des salaires.Les protagonistes n'étant pas crédibles aux yeux et aux oreilles du salarié, l'initiative de l'obscur scénariste du psychodrame qui s'est joué, les conclusions promises et connues d'avance à cause des rumeurs propagées par la presse auront-elles le pouvoir de ramener un peu de sérénité dans la gestion des budgets des ménages.Pourront-elles mettre fin ou du moins ralentir la course folle que se livrent les salaires et les prix, d'autant plus que si l'on croit les économistes consacrés qui, tels des Cassandres hurlant sur les remparts, nous prédisent des années de vaches maigres et que le gouvernement ne peut plus jouer au pompier en arrosant certains corps de métiers.Si le syndicat maison veut se singulariser en demandant un Snmg à 20.000 DA, il faut rappeler que le parti de Louisa Hanoune, avait demandé, il y a quelques années déjà, quand le baril flirtait avec des sommets (147 dollars, qui dit mieux'), un Snmg à 30.000 DA, somme nécessaire alors pour entretenir un ménage moyen dans un style de vie spartiate, on sait aujourd'hui que 20.000 dinars ne sont pas suffisants pour arriver au bout d'un mois de trente jours et qu'aussi, beaucoup d'employeurs ne respectent pas, en raison de l'état du marché de l'emploi, les recommandations des autorités en matière de Snmg, sans oublier qu'une grande partie des gens ont la chance d'avoir un employé nageant dans l'informel le plus complet.Donc, il y a loin de la coupe aux lèvres et il faut attendre le début de l'année prochaine pour savoir si le pacte social tiendra le coup face aux tempêtes qui s'annoncent.




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)