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Métaux de base : Rebond des cours mais la prudence persiste



Métaux de base : Rebond des cours mais la prudence persiste
Les cours des métaux industriels au London Metal Exchange (LME) se sont repris cette semaine, aidés par des achats à bon compte après le fort repli de la mi-avril, mais le marché restait nerveux sur fond d'indicateurs très mitigés en Chine, en Europe et aux Etats-Unis.
Après le coup de semonce de la semaine dernière, qui avait vu le prix du cuivre lâcher près de 7% en cinq jours, les marché des métaux a tenté de reprendre son souffle cette semaine, mais non sans soubresauts, dans des échanges agités par des indicateurs contradictoires.
Ainsi, le cuivre s'est enfoncé, mardi, jusqu'à 6 762,25 dollars la tonne, un nouveau plus bas depuis octobre 2011, après l'annonce d'un net ralentissement en avril de l'activité manufacturière en Chine, qui marque désormais quasiment le pas selon un indice PMI provisoire de la banque HSBC. De quoi raviver les inquiétudes sur la vigueur économique du pays, de loin le premier consommateur de métaux de la planète (40% de la demande de cuivre), une semaine après la publication choc d'un ralentissement inattendu de sa croissance économique au premier trimestre. "Ces chiffres manufacturiers confirment une fois de plus que les investisseurs ne peuvent pas faire confiance à la Chine pour revigorer à court terme les marchés des matières premières", a observé Alex Young, analyste du courtier CMC Markets. D'autant que les prix restent minés par la surabondance des stocks mondiaux de métaux : les volumes de cuivre dans les entrepôts affiliés au LME ont bondi de plus de 90% depuis le début de l'année.
Signe de la morosité des experts, la banque d'affaires Goldman Sachs, très active sur les marchés des métaux, a indiqué, mardi, qu'elle se montrait plus prudente sur les matières premières et en particulier, qu'elle abaissait de 12% ses prévisions pour le cours du cuivre à horizon d'un an -en dépit d'un rebond jugé probable au deuxième semestre.
Pourtant, les prix des métaux sont parvenus à se reprendre sur la deuxième moitié de la semaine, à la faveur d'un rebond technique mais aussi d'un regain généralisé d'appétit pour les actifs plus risqués.
"Les investisseurs ont tenté de tirer profit de la baisse des prix du cuivre" pour réaliser des achats à bon compte, et "des chiffres meilleurs qu'attendu sur le PIB du Royaume-Uni (où une retombée en récession a été évitée, ndlr) ont aussi aidé" tout comme, jeudi, une baisse plus forte que prévu des inscriptions hebdomadaires au chômage aux Etats-Unis, notait-on chez CMC Markets. "Le marché des métaux apparaît plus soutenu maintenant et pour quelque temps, car la pression à la vente (des dernières semaines) s'estompe", alors qu'"un plancher semble atteint dans le mouvement de chute", a complété dans une note Daniel Brebner, analyste de Deutsche Bank. Par ailleurs, "on verra probablement les négociants et investisseurs chinois se positionner à la hausse avant les vacances du 1er mai" dans le pays, traditionnellement suivies par un rebond de l'activité et une période de restockage, a ajouté M. Brebner - tout en estimant que "l'amplitude du rebond dépendra en partie de l'amélioration des indicateurs économiques" dans le monde.
A cet égard, la semaine s'est terminée sur des chiffres mitigés aux Etats-Unis: le pays a enregistré au premier trimestre une nette accélération de sa croissance, à 2,5% contre 0,4% au trimestre précédent, mais la demande intérieure reste amorphe et le moral des ménages américains a encore baissé en avril. Le NICKEL a glissé mercredi à 15 075 dollars la tonne, son plus bas niveau depuis juillet 2009. Le Groupe international d'études sur le nickel (INSG) attend désormais pour 2013 un excédent de production de 90 000 tonnes, plus fort qu'attendu précédemment, alors que les prix pâtissent déjà d'un marché surapprovisionné. De même, la production mondiale d'ALUMINIUM en mars a grimpé de 6% par rapport à février, à 3,91 millions de tonnes, le troisième plus fort niveau mensuel jamais enregistré, non loin du record enregistré en décembre. L'offre mondiale est notamment gonflée par la production chinoise, qui a bondi de 11% en un an. Sur le LME, la tonne de cuivre pour livraison dans trois mois s'échangeait cette semaine à 7 085 dollars, contre 6 921 dollars sept jours auparavant. L'aluminium valait 1 901 dollars la tonne contre 1 885 dollars. Le plomb valait 2 034 dollars la tonne contre 2 001 dollars.
L'étain valait 20 850 dollars la tonne contre 20 760 dollars.
Le nickel valait 15 300 dollars la tonne contre 15 221 dollars.
Le zinc valait 1 900 dollars la tonne contre 1 877 dollars.
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