Algérie - Revue de Presse

Mesri Houari signe un quatrième long métrage



L’autofinancement comme unique recours La ténacité et la persévérance sont deux qualificatifs qui conviennent manifestement au tempérament de battant de Mesri Houari. Ne se fiant qu’à sa propre vocation, son expérience cinématographique qu’il forge au fil de ses réalisations sporadiques, en ayant recours à ses propres moyens matériels et financiers, le jeune cinéaste oranais ne craint pas, en cavalier seul, d’aller de défi en défi dans un métier si ardu, surmontant toutes les embûches pour imposer son nom. Avec des moyens dérisoires qui feraient dissuader le réalisateur le plus téméraire, Mesri Houari a réussi à boucler en l’espace de dix jours seulement, un exploit, le tournage de son quatrième long métrage «Bab El Amn». Ce film, tourné en octobre 2006, qui a requis beaucoup d’effets spéciaux, qui seront sous-traités dans des laboratoires français, est actuellement en phase de montage et sera prêt incessamment. Le film d’une durée de quatre-vingt minutes, dont le scénario et la mise en scène sont signés Mesri Houari, a été réalisé avec un budget dérisoire puisé sur les fonds propres du jeune cinéaste. «C’est la volonté surtout qui a financé le film», dira l’auteur. Tourné essentiellement dans les coulisses du Théâtre AEK Alloula et dans la forêt de Cap Blanc pour les prises extérieures, «Bab el Amn» se présente comme une parabole loufoque et très insolite, sur les forces du mal qui régissent le monde, faisant appel à des éléments surnaturels. Le film relate le récit de deux amis, dont l’un s’est fait ravir auparavant son épouse le jour de son mariage, qui doivent se rendre par route à une fête à laquelle ils ont été conviés. En chemin, leur véhicule sera immobilisé par un vaisseau spatial et les deux compères et leur chauffeur seront faits prisonniers par ses occupants, en pleine forêt. On est plongé dans un univers fellinien, dans une sorte de motel surréaliste, où chacune des huit portes donne sur une partie du monde d’aujourd’hui, avec ses inégalités, ses guerres et ses horreurs, ses institutions inefficaces où il est fait une allusion caustique et à peine voilée à l’une d’entre elles représentée par une équipe de vingt-deux sportifs. La distribution a fait appel à des comédiens locaux au talent avéré tels Kamel Okeil, Azri Benkaakaa, Blaha Benziane, Tayeb Ramdane et Amel Mokhtari. Le film, qui sera fin prêt en janvier 2007, sera sous- titré en français et vraisemblablement diffusé en France. Ce sont les documentaires et autres courts métrages publicitaires, réalisés pour le compte d’institutions nationales ou d’entreprises privées, qui ont permis à Mesri Houari de financer ses longs métrages. A ce titre, le jeune cinéaste vient de terminer un court métrage de 26 minutes intitulé «El Hadiya» en deux versions : arabe et française, et un doublage en amazigh en vue de sa présentation au prochain festival du film amazigh prévu à Tlemcen en décembre 2006.
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