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Menaces sur la liberté de la presse



Menaces sur la liberté de la presse
Une nouvelle fois, l'avenir de la liberté de la presse et des journalistes - et, à travers eux, le sort de la liberté d'expression - se jouera demain dans l'enceinte de l'Assemblée populaire nationale (APN), entre députés favorables et hostiles à la nouvelle mouture du projet de code de l'information, mais loin des journalistes, premiers concernés mais jamais consultés par le projet de loi organique. Si pour un certain nombre d'élus, les amendements proposés par la Commission de la culture, de la communication et du tourisme de l'APN répondent aux exigences de la profession et aux intérêts des travailleurs de la presse, les professionnels, eux, considèrent que c'est la liberté de la presse qui est menacée à travers certaines dispositions - notamment l'article 02 qui impose de sérieuses restrictions dans l'exercice de la profession - et la mise sous le boisseau du volet de la publicité qui demeure monopole exclusif de l'Anep.Confrontés à mille et une misères dans l'exercice quotidien de leur travail, ne bénéficiant souvent pas de la protection sociale, se contentant de salaires indignes en attendant des jours meilleurs, les journalistes (en tout cas une grande partie de la corporation) attendaient autre chose d'un nouveau projet de loi : plus de reconnaissance agissante pour une corporation qui a beaucoup donné pour la démocratie et un cadre juridique qui permette au journaliste de vivre et de travailler dans de bonnes conditions.C'est donc avec la ferme intention de protester contre un projet de loi aussi décevant que menaçant pour l'avenir de la profession, qu'à l'initiative de la commission de coordination et de suivi de l'Initiative nationale pour la dignité de la presse, des journalistes se rendront demain à un rassemblement de protestation devant l'APN. Manifester leur déception mais aussi exiger des élus qu'ils prennent leurs responsabilités devant la nécessité vitale d''uvrer à «la protection et à la promotion de la profession de journaliste».Tonitruer devant la télévision que la démocratie ne peut pas être sans une presse libre, c'est bien, s'opposer aux tentatives de musellement, en garantissant aux journalistes la possibilité d'exercer sans craintes ni contraintes, c'est mieux.Cela s'appelle tout simplement l'intégrité et la fidélité à ses engagements.
S. O. A.
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