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MENACE SUR L'ENVIRONNEMENT A MOSTAGANEM


MENACE SUR L'ENVIRONNEMENT A MOSTAGANEM
Les "dégâts" terribles sautant aux yeux de quiconque visite le site n'inquiètent guère le riverain, principal destructeur pointé du doigt accusateur : l'atteinte à l'environnement s'étend au domaine forestier, au point de dépasser l'entendement. Plus que jamais, à la forêt Souidi de Bouguirat, il y a péril en la demeure, tant il y va de la survie même de ce maigre espace vert qui vire au désert, à la frontière entre les wilayas de Mostaganem et Relizane. Le bois, censé être un magnifique espace de loisirs et de détente pour les habitants de la localité, se transforme lentement mais sûrement, par l'incivisme des riverains conjugué à l'indifférence, voire au délassement des autorités concernées, en une vaste décharge sauvage et un lieu infréquentable.Même les services de sécurité qui y patrouillent régulièrement à la traque des soit disant ?'mehchachete'' ne semblent point s'intéresser aux infractions et délits commis à l'encontre de l'arbre, de la forêt, de l'urbanisme et de l'environnement en général. Sur le terrain, le constat est douloureux. Quiconque, habitant au village ou dans un douar riverain, veut se débarrasser de cadavres d'animaux n'a qu'à venir les y déposer, sans même prendre le soin de les enterrer. Quiconque, artisan maçon ou entrepreneur, a besoin de piédroits et de bois de coffrage, n'a qu'à venir y puiser directement, sinon passer commande auprès d'un riverain qui se chargera de l'abattage et de la livraison. La nature des rebuts abandonnés, des décombres de construction, de l'emballage cartonné, des bouteilles de plastique, parfois des déchets de soins médicaux, souvent des chutes de confection textile, renseigne amplement sur leur provenance. Les tortues, hérissons et autres chacals qui, parmi la faune diversifiée, peuplaient autrefois ce bois, ont été pratiquement exterminés. Des meutes de chiens errants lâchés par les riverains et autres bergers, délimitent des aires "privées" dans l'enceinte desquelles promeneurs, sportifs ou randonneurs sont désormais décrétés persona non grata.Plus curieux que tout autre dépassement encouragé par le silence des autorités compétentes on se met à ériger, dans le domaine forestier public, non pas des baraques de fortune mais des constructions en dur. De temps en temps, en proie aux flammes qui ravagent herbes desséchées, broussailles, et arbres, le triste petit parc naturel de Souidi meurt à petit feu...




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