Algérie - A la une

Mémoire vive et souvenirs indélébiles




Mémoire vive et souvenirs indélébiles
Atravers une plume des plus raffinées, le professeur Keir-Eddine Merad Boudia use d'un jeu de mots appréciable pour introduire le lecteur dans l'univers de son livre c?ur ouvert.Certes, le cardiologue émérite revient, à travers une pagination de 302 pages, sur son riche parcours, mais aborde également la thématique de l'évolution de la société algérienne depuis l'indépendance sur les plans scientifique, sociopolitique et intellectuel. Dans l'avant-propos, l'auteur souligne que durant plus de 50 ans il n'a connu qu'un seul univers, celui du monde médical. «J'ai essayé, dit-il, de reproduire le plus fidèlement possible les sentiments que j'éprouvais à l'époque, ainsi que les faits auxquels j'ai assistés.Je pense avoir dépensé une grande énergie en ressuscitant ce long chemin et en ouvrant grandement mon c?ur, surtout en certaines circonstances qui n'étaient ni agréables ni aisées à raconter.» Le livre en question est compartimenté en 36 chapitres à la lecture croustillante. Le cardiologue Keir-Eddine Merad Boudia revient sur plusieurs thèmes qui lui sont chers dont, entre autres, le 19 Mars, l'annonce de l'indépendance, le retour à Alger, la médecine en 1962, l'hôpital Mustapha, l'histoire de la cardiologie, les premiers artisans de la nouvelle Algérie, la médecine sportive, la décennie noire, Alger, 50 ans après, la médecine aujourd'hui. Pour lui, il est temps de revoir la médecine d'aujourd'hui.Le professeur n'omet pas de donner de précieux conseils au futur médecin. Il lui conseille, avant d'entamer un long et pénible cursus, de savoir que c'est une profession difficile, qu'elle exige des qualités de générosité, de responsabilité, d'humanisme et de grande disponibilité. En outre, il le met en garde contre la diminution drastique de ses avantages mercantiles dans un avenir pas très loin. Il préconise également que le futur médecin soit attentif aux progrès de la science, en ne manquant pas d'être à l'écoute de son malade.Keir-Eddine Merad Boudia soutient que les hôpitaux algériens sont en danger. Il demande et propose des réformes profondes et structurelles «à même d'appréhender la médecine de demain et que des mesures soient entreprises dans les délais les plus rapides avant qu'il ne soit trop tard.» Pour rappel, Kheir-Eddine Merad Boudia est né à Tlemcen.Ce professeur en médecine est lauréat de l'Académie de Médecine de Paris. Il est à la fois cofondateur de la Société de cardiologie et de l'hypertension artérielle et ancien président de la Société de médecine d'Alger. Il a son actif plusieurs publications de médecine, dont Résident de cardiologie ; Cardiologie pratique (3e édition) ; Hypertension artérielle ; Urgences cardio-vasculaires.Keir-Eddine Merad Boudia, A c?ur ouvert. 302 pages. Edition Thala. Année 2015.







Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)