Algérie - A la une

«Même régime mêmes résultats»



En réponse au dernier discours du chef de l'état-major de l'armée qui insiste sur le maintien du rendez-vous électoral du 4 juillet, hier les étudiants sont sortis à Oran pour dire non «à des élections qui ne représentent pas la voix du peuple».Amel Bentolba - Oran (Le Soir) - Les manifestants persistent à refuser de prendre part à la prochaine élection en scandant haut et fort malgré la soif, la fatigue et la chaleur d'hier «Bensalah dégage même régime mêmes résultats».
Le sujet de l'élection présidentielle a pris le dessus hier dans les différents slogans et affiches des étudiants qui diront à «Gaïd Salah vote tout seul. Tes règlements de comptes ne nous intéressent pas». Pour eux, il n'est pas question d'y prendre part tant qu'ils n'ont pas tous dégagé. Toutefois, ils continuaient de scander «Armée peuple frères et main dans la main».
Et à ceux qui en doutent ou encore ceux qu'ils accusent (enseignants et administration) de tenter de les intimider ou encore de vouloir «casser notre mouvement en nous envoyant des étudiants pour porter atteinte au moral des troupes, nous leur disons qu'on résistera et qu'on ne s'arrêtera pas». Une mobilisation qu'ils disent préserver et solidifier encore davantage durant ce mois sacré où il faut faire preuve d'un grand courage et d'une volonté inébranlable.
Durant cette marche, nous avons remarqué la présence de simples citoyens, qui, touchés par la volonté de ces jeunes, n'ont pas pu résister et se sont joints à eux. De même qu'il faut signaler qu'à chacune des marches des étudiants, l'on compte parmi eux des enseignants, qui diront ne pas être là pour les influencer mais de les accompagner dans leurs grèves qui entrent dans le cadre du mouvement populaire.
A l'adresse du Fln, que les manifestants qualifient de traître, ils diront «la voix du peuple n'est pas à vendre, c'est nous qui choisissons le président et pas d'ingérence étrangère».
Persuadés que le mouvement des étudiants est une partie prenante du mouvement populaire et indivisible, ils appellent une fois de plus «le gouvernement du montage du bricolage dégage».
Unis et refusant la corruption, les étudiants rappellent qu'ils sont toujours debout, accrochés à l'idée de la révolution pacifique. «Vous, vous l'allumez et nous, nous l'éteignons avec sylmia car nos revendications sont légitimes», scandaient-ils.
A. B.
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