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Médecins résidents: Les recalés du DEMS interpellent Bouteflika


Les médecins résidents et plus spécialement les 876 candidats ajournés de la session de juillet 2018 de l'examen du Diplôme d'études médicales spécialisées (DEMS) reviennent à la charge, avec cette fois-ci une série de rassemblements périodiques prévus au niveau du siège du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (MESRS) et à travers l'ensemble des facultés de médecine du pays.Les médecins résidents recalés ont décidé d'aller au bout de leur revendication jusqu'à la programmation d'une session de rattrapage au profit des candidats ajournés, comme le prévoit la réglementation. Dénonçant ainsi des « représailles contre les grévistes ». Les candidats ajournés ont exprimé leur déception quant à l'attitude du département de Tahar Hadjar dont les responsables n'ont même pas daigné les recevoir, après la tenue de leur rassemblement près du siège du ministère avant-hier. « Seule une quarantaine de médecins ont pu tromper la vigilance des services de sécurité pour arriver près du siège du ministère de l'Enseignement supérieur (…). On est arrivés à tenir notre rassemblement, mais personne n'est venu nous voir et le ministre a refusé de nous recevoir », nous dira le Dr Saïdi Fouad, membre du Collectif autonome des médecins résidents algériens (Camra). Les médecins résidents se disent consternés par le mépris affiché par le ministère de l'Enseignement supérieur à leur égard. Ils estiment que l'organisation d'une session de rattrapage pour les étudiants ayant échoué à la session de l'examen du DEMS est un droit. Sollicitant, encore une fois, l'intervention du président de la République pour les protéger contre toutes les formes de représailles dont ils sont victimes. Le Dr Saïdi rappelle que les médecins résidents avaient déjà adressé des lettres au président de la République, sollicitant son intervention. « Monsieur le président de la République, les pouvoirs publics ont souvent affirmé qu'on doit lutter contre le désert médical et ils ont souvent évoqué les besoins des régions du Sud et des Hauts-Plateaux en médecins spécialistes, pourquoi aujourd'hui, ils sacrifient 876 médecins résidents et usent de représailles pour répondre à notre mouvement de grève légitime qui a pris fin ' », s'est interrogé notre interlocuteur en appelant, encore une fois, le président Bouteflika à intervenir pour désamorcer cette situation déplorable. Devant le mutisme des responsables concernés, les membres du Camra ont décidé de poursuivre leur mouvement de protestation en programmant des rassemblements à travers le pays, notamment dans les facultés de médecine. Faut-il le rappeler, le Camra avait déploré, à travers un communiqué rendu public, la situation à laquelle se trouvent confrontés les médecins résidents recalés. Les membres du Camra expliquent et dénoncent que les médecins résidents ajournés « n'ont pas le droit à une nouvelle inscription, à l'année universitaire 2018-2019 », sont victimes d'une «cessation de payement» et leur « présentation est obligatoire en tant que candidats libres au prochain examen du DEMS de la promotion 2019 ». Des mesures qualifiées par les médecins résidents d'«injustes et regrettables» de la part de la tutelle, accusée de prendre « en otage l'avenir de 876 médecins résidents ».


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