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Médecine scolaire: Les psychologues demandent plus de moyens



40 % de l'effectif des psychologues de la Santé publique sont affectés dans les unités de dépistage et de suivi (UDS), relevant de la médecine scolaire. C'est un point positif étant donné que généralement la santé mentale des enfants scolarisés est rarement considérée comme une priorité de santé publique dans les pays en développement. Mais cette volonté politique qui tend à promouvoir la prise en charge, la prévention de toute souffrance psychique et la promotion du bien-être mental de nos enfants dans le milieu scolaire, doit être accompagnée par des moyens. Et ce, pour permettre aux psychologues de mener leurs missions efficacement. C'est ce qu'a souligné au ‘Le Quotidien d'Oran' le président du Syndicat national algérien des psychologues (SNAPSY), Khaled Keddad. Affirmant que les psychologues aujourd'hui, contrairement aux médecins généralistes et aux dentistes qui exercent au sein des USD, n'ont ni bureau, ni de tests psychologiques pour accomplir convenablement leur travail. M. Kedad a affirmé que son syndicat a adressé tout récemment, une lettre au ministre de l'Education pour, justement, demander des moyens pour les psychologues relevant des UDS, conformément à la deuxième circulaire interindustrielle du 11 décembre 2019, relative au programme national de la santé scolaire et de la santé bucco-dentaire, dans le milieu scolaire. Et d'inviter les responsables du ministère de l'Education à revoir l'arrêté ministériel de 2021 qui évoque la typologie des UDS. En précisant que l'arrêté en question prévoit dans la typologie de ces unités, un bureau pour le médecin généraliste, un bureau pour le dentiste et un autre pour l'infirmier, mais il ne prévoit pas de bureau pour le psychologue. En précisant que les psychologues, actuellement, travaillent sans avoir un bureau, ni équipement, ni même des tests psychologiques. Il a souligné que quand les psychologues s'adressent aux chefs d'établissement pour réclamer des moyens, ces derniers les informent qu'ils ne figurent pas dans la réglementation fixant la typologie des UDS.Notre interlocuteur a affirmé que son syndicat avait, en premier lieu, saisi le ministère de la Santé, mais, dit-il, ce secteur s'occupe essentiellement du recrutement de médecins, dentistes et de psychologues dans les USD. La partie relative aux structures et aux équipements incombe aux ministères de l'Education et celui de l'Intérieur, à travers les APC.
Les UDS sont essentielles puisqu'elles fournissent à l'enfant ou l'adolescent scolarisé un ensemble de prestations sur les plans préventif, curatif et éducatif, notamment en matière de santé physique ou mentale. Le psychologue est là pour justement accompagner les élèves en cas de souffrance ou détresse psychologique. Ils interviennent auprès des élèves qui sont en prise avec un problème d'addiction, de toxicomanie, de violence ou d'échec scolaire.
Le président du SNAPSY a tenu à préciser qu'il ne faut surtout pas faire l'amalgame entre les conseillers d'orientation et les psychologues cliniciens affectés dans les USD. En soulignant que les conseillers d'orientation, contrairement aux psychologues des UDS ne font pas de la prise en charge de la santé mentale. Les conseillers d'orientation sont titulaires d'une licence de psychologie ou de sociologie et s'occupent principalement de l'orientation scolaire et professionnelle au sein des établissements éducatifs.
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