Algérie

Médéa Un enfant percuté par un minibus et des protestations



Et ça continue sur ce «tronçon de la mort» qui va de Haï Essalem-Merdj Echekir à Beziouche inférieur, deux quartiers populeux de la ville de Médéa. Un tronçon qui ne cesse d'être le théâtre de nombreux accidents de la circulation dont certains malheureusement mortels. Une situation dramatique qui perdure d'où la question : jusqu'à quand ? Et combien d'autres victimes faudrait-il encore pour que les services concernés réagissent ? Les faits relatifs au dernier accident en date remontent à la semaine dernière, quand un enfant de 07 ans, Abdelhak K, élève en deuxième année primaire, fut violemment percuté par un minibus de transport en commun. Evacué d'urgence vers l'hôpital Mohamed Boudiaf de Médéa, puis vers l'hopital Frantz Fanon de Blida, la victime est cependant toujours en vie malgré la gravité de ses blessures, contrairement à certaines informations erronées l'ayant donnée pour décédée. Des sources sûres nous ont indiqué jeudi dernier, que le jeune Abdelhak K se trouvait toujours en réanimation intensive au service concerné de l'hopital Frantz Fanon, son état étant jugé très préoccupant car souffrant d'un traumatisme crânien. Cet autre accident grave sur ce tronçon aurait pu avoir des conséquences dramatiques, n'était-ce l'intervention très intelligente des agents de la Sûreté de wilaya. Car les habitants de ce quartier Essalem, lieu de l'accident, les nerfs à fleur de peau avaient barré la route et commencé à brûler des pneus. Une situation qui a fait réagir, une nouvelle fois, la Coordination des associations de quartiers par le biais d'un communiqué qui a été remis à la presse locale, comme il a été également adressé aux autorités de la wilaya de Médéa et au ministère des Transports. «L'anarchie vécue aujourd'hui dans le réseau de transport urbain de la ville de Médéa est le résultat des négligences et de l'absence totale de tout contrôle sévère sur les chauffeurs des minibus, dont certains font preuve d'inconscience et de concurrence mal placée au détriment de la sécurité des passages», y lit-on. Et ce communiqué d'ajouter : «Une situation anarchique dont souffrent même les transporteurs soucieux de la bonne application de la réglementation. D'autre part, malgré la gravité de la situation, les membres de la coordination ont été reçus, dimanche dernier, d'une manière outrageante et humiliante par le directeur des Transports de la wilaya de Médéa. «Ce que démentira ce dernier, M. Hocine Benothmane, qui nous a déclaré lors de l'entretien qu'il nous a accordé lundi dernier : «Bien que je les aie reçus très amicalement, ces personnes voulaient visiblement la provocation en me rendant responsable de cet accident. Or, la direction des Transports ne gère pas les accidents de la circulation mais s'occupe, que ceci soit clair, de la seule exploitation du transport et de sa réglementation. Ni plus, ni moins. Je voulais les orienter vers les autorités concernées mais en vain. Je tiens à rappeler que la wilaya de Médéa compte 1.500 véhicules de transport en commun et chaque chauffeur reste responsable de ses actes. Mais de là à ce que ces personnes me menacent et me manquent de respect, c'est dépasser les limites des missions que leur confère leur agrément. Et ce n'est certainement pas de cette manière que nous arriverons à régler les problèmes que nous rencontrons quotidiennement». Au delà de cette polémique, et tout en espérant que le jeune enfant blessé guérisse, il serait beaucoup plus raisonnable pour les responsables directement concernés par cette malheureuse situation, qui dure depuis des années, de réfléchir aux meilleurs moyens à mettre en oeuvre pour mettre un terme à tous ces dépassements dont font preuve certains chauffeurs de ces minibus qui assurent cette fameuse ligne Haï Essalem-Béziouèche inférieur. Pour que cet accident soit le dernier.



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