Médéa Les revendeurs, les produits périssables et le reste

Créé il y a un peu plus d'une année et relevant de la direction du Commerce de la wilaya de Médéa, le nouveau service «promotion de la qualité» accentue ses activités, dans le cadre de son programme d'action de sensibilisation, en prévision des dangers auxquels sont exposés les produits alimentaires périssables durant la saison estivale en particulier. Un programme qui se base essentiellement sur l'instauration d'un dialogue permanent et soutenu avec l'ensemble des opérateurs économiques des différentes filières agroalimentaires des produits de large consommation, les denrées périssables surtout, qui obéissent à une période de conservation limitée, donc à des règles d'hygiène et de protection très strictes lors des grandes chaleurs notamment. «Les sensibilisations de nos agents consistent à piloter des actions de large sensibilisation quant à la conservation des denrées alimentaires, la propreté des locaux et des équipements sans oublier l'hygiène vestimentaire et corporelle, afin d'éviter au maximum les risques d'intoxication alimentaire», nous rappellera Madame Ikram MELLAT, la première responsable de ce service. Un programme d'action qui s'est caractérisé, durant les mois de mars et d'avril écoulés, par pas moins de treize sorties sur le terrain à travers la wilaya, au niveau notamment des établissements scolaires (CEM et lycées) et professionnels (centres et instituts) sans oublier les rencontres avec les différents opérateurs économiques dans le domaine agroalimentaire. Dans les établissements scolaires et professionnels visités que ce soit à Aïn Boucif, Benchicao, Béni-Slimane, Berrouaghia, Chellalet El-Adhaoura, Médéa, Ksar El-Boukhari, Souaghiou à Tablat, l'accent a été mis essentiellement sur les précautions nécessaires à prendre afin d'éviter au maximum les problèmes de santé qui peuvent découler de la consommation de produits alimentaires mal protégés ou dont la date de péremption est venue à expiration. Cette intoxication alimentaire dont sont victimes beaucoup de personnes, particulièrement pendant la saison des grandes chaleurs où les produits alimentaires les plus dangereux restent les crèmes glacées, les boissons gazeuses et jus de fruits, les gâteaux qui se vendent dans les pâtisseries, le Kasher... Et c'est dans ce sens, que plus de 1.600 dépliants, très détaillés, y ont été distribués aux élèves et stagiaires. Pour ce qui est des rencontres avec les opérateurs économiques, il a été question surtout de la vulgarisation des textes de lois relatifs à la protection des consommateurs qui reste une responsabilité qui incombe justement, et en premier lieu, aux commerçants qu'ils soient détaillants ou grossistes. Des rencontres durant lesquelles les points les plus importants ont été abordés et qui vont des lieux de stockage au respect de la date limite d'exposition des produits à la vente en passant par les conditions de transport et de vente des produits alimentaires, les mesures et précautions à prendre pour assurer de meilleures conditions de vente aux consommateurs qui ont droit, faudrait-il le rappeler, aux meilleurs services. Malheureusement, ce programme d'actions sensibilisatrices risque de s'avérer insuffisant dans la mesure où il ne peut toucher ces milliers de revendeurs occasionnels versés dans le commerce informel et qui sont présents dans les 64 communes que compte la wilaya, de Médéa. Des revendeurs occasionnels qui ne se sentent nullement concernés par tous ces «textes de lois relatifs à la protection des consommateurs». Des «commerçants» qui exposent à la vente, au vu et au su des autorités concernées, toutes sortes de produits alimentaires et notamment ceux périssables comme les oeufs, les confiseries, les boissons gazeuses, les fromages, les poissons, la viande... exposés à même le sol des trottoirs et ruelles squattés ainsi que sur la terre battue, donc poussiéreuse, des marchés occasionnels aussi bien dans les villes que dans les zones rurales à l'air libre et sous le soleil, près des regards d'égouts et des caniveaux. Des «commerçants» contre lesquels les directions du Commerce et des Impôts se trouvent carrément impuissantes. Une situation malheureuse qui perdure et pour laquelle aucune solution efficace et durable n'a été trouvée à ce jour. Et pour combien de temps encore ? Aux côtés des activités du service «promotion de la qualité», il y a celles du service «contrôle et contentieux» qui se sont caractérisées, selon le bilan qui nous en a été communiqué mercredi dernier et relatif au seul mois d'avril qui vient de s'écouler, par un total de 78 infractions, ayant entraîné l'établissement de 78 procès-verbaux, pour 842 interventions à travers la wilaya de Médéa. Des intervenions qui se sont également traduites par la proposition de fermeture administrative pour 13 commerces. Les 78 procès-verbaux dressés l'ont été pour la pratique de prix illicites, l'absence d'hygiène, le défaut d'étiquetage, le défaut d'affichage des prix... D'un autre côté, le montant des amendes pour le défaut de facturation, enfin, s'est élevé à 4 milliards de centimes.