Algérie - Revue de Presse

Médéa La DJS fait le point




C'est un constat des plus amers, à traversun tableau des plus sombres qui a été fait par le premier responsable dusecteur de la jeunesse et des sports de la wilaya de Médéa, M. AbdeladhimBelbekri, lors de la deuxième session ordinaire de l'APW. Un secteur morbide,presque à l'agonie, qui a plus que besoin d'une urgente opération deréanimation.Qu'on en juge: des ressources financièresqui restent encore très faibles par rapport aux besoins réels du secteur, doncdes jeunes, insuffisance des établissements de jeunesse, ceux existants quisont équipés d'un matériel vétuste et obsolète alors que d'autres sont ferméspar manque de postes budgétaires, le sport féminin qui a presque totalementdisparu... Et comme pour ajouter à la gravité de la situation que vit lapratique sportive, dans pratiquement toutes les disciplines, même lesinfrastructures sportives de jeunesse relevant des communes, et donc gérées parles APC, sont dans un état des plus lamentables suite à l'absence de toutentretien comme celle du gardiennage à l'exemple des stades municipaux et desterrains de proximité. Un constat courageux et responsable, il faut enconvenir, qui ressort du rapport de trente pages qui a été débattu en présencedu wali de Médéa, M. Abdelkader Zoukh.Ainsi, l'on saura qu'au 31 décembre 2006,la wilaya de Médéa comptait 540.524 jeunes âgés entre 05 et 29 ans, sur unepopulation de 923.000 habitants, soit 58,05% dont 50,35% représentent lesjeunes âgés entre 10 et 29 ans, c'est-à-dire la frange ciblée par la DJS enfonction des critères définis par le ministère de la Jeunesse et des Sports.Une prise en charge dans les domaines des activités culturelles et éducatives,des loisirs et surtout de la pratique sportive, qui est loin d'être totale carelle reste assujettie aux capacités disponibles, aussi bien humaines,matérielles que financières, qui restent très insuffisantes. Sous laresponsabilité de la DJS également l'office des établissements de jeunesse(ODEJ), anciennement appelé CIAJ, qui compte 53 établissements de jeunesse, 03salles polyvalentes et 01 complexe omnisports (OPOW Imam Lyès de Médéa). Desinfrastructures censées répondre aux besoins des 419.383 jeunes des 64 communesque compte la wilaya de Médéa.Les sources de financement de la DJS aunombre de deux proviennent de la caisse de wilaya pour la promotion desinitiatives de la jeunesse et de la pratique sportive dont la subvention pourl'année 2006 a été de 2,564 milliards de centimes soit 60 dinars par jeune etpar... année.Une subvention qui ne cesse, par ailleurs,de diminuer d'année en année. Alors qu'elle était de 4,059 milliards decentimes en 2002, elle a été ramenée à 3,675 milliards de centimes en 2003,puis à 3,011 milliards de centimes en 2004 et 2,897 milliards de centimes en2005. Soit une diminution de plus de 46% en l'espace de quatre années. Pourl'année en cours, cette subvention dont 70% ont déjà été perçus par la DJS deMédéa est de 1,263 milliard de centimes et distribuée comme suit: 40% pour les clubssportifs au nombre de 83 mais dont 29 seulement participent régulièrement à descompétitions, 30% pour les associations de jeunesse, 15% pour les équipementssportifs et 15% pour l'entretien et la restauration des infrastructuressportives. La deuxième source de financement provient du budget de l'Etat ets'est élevé pour cette année, à 14,555 milliards de centimes dont 96% sontconsacrés aux seuls salaires des 403 fonctionnaires et agents de la DJS. Cettefaiblesse des ressources financières a conduit à un endettement global de 1,208milliard de centimes dont sont redevables beaucoup d'établissements de jeunessedont certaines ont vu leur alimentation en électricité, gaz et eau coupée etleurs lignes téléphoniques suspendues, aggravant ainsi les difficultés desmissions dont elles sont chargées.Pour ne pas être en reste, le sport féminindans la wilaya de Médéa est à l'agonie dans la mesure où il se trouveaujourd'hui circonscrit dans trois villes seulement: Médéa, Berrouaghia et KsarEl-Boukhari. Son association de wilaya pour sa promotion se trouve en «sommeil»depuis 2001.Certes, un programme d'activitésculturelles éducatives et sportives diversifiées est mené régulièrement par ladirection de la Jeunesse et des Sports, ceci toujours en fonction despossibilités existantes, tout comme les nombreux projets inscrits dans le cadredu programme quinquennal 2005-2009, mais toujours est-il que le secteur vit desmoments difficiles comme le confirment très bien le non-déroulement duchampionnat de wilaya de football, dans ses deux divisions, lors de la saison2006-2007, la non-entame des projets inscrits suite à la réévaluation desenveloppes allouées, d'autres ont fait l'objet de délocalisation pour diversesraisons, mais qui attendent toujours le feu vert pour être entamés, ou d'autresencore par manque d'assiettes foncières...Un secteur dont le dossier a vu lesinterventions de pas moins de 16 membres de l'APW et de pratiquement tous leschefs de daïras, entrecoupées de temps à autre par celles de M. AbdelkaderZoukh dont nous avons retenu la plus importante: «La DJS ne peut à elle seuleprendre en charge tout ce secteur névralgique qui concerne notre jeunesse etqui a besoin de la coordination et de l'entraide de tous».
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