Algérie - A la une


Médéa
Chassé et pourchassé à maintes reprises, le fléau du commerce informel, qui a la peau dure, revient à chaque fois à la galope dès qu'il y a baisse de garde.Ces derniers temps, coïncidant avec la joute électorale des législatives, il est apparu en force à travers différents endroits de la capitale du Titteri, squattant ainsi différents espaces publics et trottoirs sans gêne au vu et au su de tout le monde. Les autorités locales avaient une seule préoccupation : s'occuper du vote! Parmi les endroits prisés, le quartier de Aïn El Mordj, mitoyen avec le dispensaire de santé et se prolongeant aux HLM Baba Ali jusqu'au quartier Tahtouh, à proximité de l'arrêt des bus et du stade Si Hamdane, la rue Korichi, desservant l'Ecole paramédicale et l'hôpital.Aussi, l'angle de l'avenue commerciale, Ferrache Ahmed, subit également le même sort à cause de l'omniprésence des vendeurs illégaux. Ces espaces publics, qui sont pris d'assaut tous les matins par des squatteurs, étouffent de monde jusqu'à pousser les piétons à se disputer la chaussée avec les automobilistes, à leurs risque et péril.Selon des témoignages, de nombreux véhicules, immatriculés hors wilaya, déchargent tôt le matin des quantités de marchandises douteuses de tout genre à même le sol et les revendeurs illicites sont déjà aux aguets, se disputant les endroits spacieux avec leurs concurrents potentiels.C'est la pagaille totale qui règne dans les ruelles étroites dans ce vieux centre-ville de la médina. Aussi, ces vendeurs illégaux à la criée abandonnent derrière eux sur les lieux toutes sortes de détritus causant d'autres nuisances aux riverains et aux services d'entretien de la municipalité, qui sont dépassés par la prolifération de ces marchés informels par manque de moyens. Des marchands de pots de fleurs et de plantes végétales obstruent sans vergogne la voie devant le portail du stade Si Hamdane.De surcroît, le comble vient aussi de la situation hyper-désolante de la célèbre et ancestrale place du 1er Novembre et son pittoresque kiosque à musique édifié en 1864, fait aujourd'hui pitié. Ce repaire historique, vitrine de l'antique cité, est envahi au quotidien par tous types de commerces informels, du sordide bric-à-brac, du trabendiste à la friperie, aux gadgets électroniques asiatiques, en passant par les téléphones portables?Alors qu'auparavant, c'était un lieu de rencontre de gens de bonnes m?urs et de convivialité, ils se donnaient rendez-vous pour se prélasser avec une bonne compagnie, en prenant également des boissons rafraîchissantes où un café bien pressé sur les belles terrasses qui entouraient impeccablement autrefois la placette.Cet état de déliquescence souligne les carences dues à la mauvaise gestion de la cité et plus particulièrement les espaces publics à connotation historique chers à la population autochtone, car touchant aux fondements civilisateurs des valeurs ancestrales qui ont été léguées de génération en génération. Espérons que César retrouvera un jour son bien et que la place «Fougania» retrouve à son tour sa notoriété, sa splendeur et son beau monde d'autrefois où du moins lui ressemblant.





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