Algérie - Revue de Presse

Méchéria: Cas d'extrême pauvreté




Un pauvre et une pauvresse, aux visages blêmes, ridés, misérablement vêtus, entourés de quatre enfants en bas âge, à la tignasse ébouriffée, visiblement affamés, tel est le tableau qui s'est offert à nos yeux lorsqu'en compagnie de M. Ayachi Mohamed de l'association de bienfaisance «Affak», avons rendu visite à la famille Badaoui, habitant au quartier Benbadis, rue Bendaho Abdelaziz. Une famille vivant dans l'extrême limite de la pauvreté, dans une écurie, disposant d'une seule pièce en guise d'habitation, au toit en tôle ondulée. La promiscuité du taudis est indescriptible. Ni électricité, ni eau, ni toilettes. Les lieux sont infectés d'ordures et d'odeurs nauséabondes, à vous ôter à jamais l'envie de rester plus de deux minutes sur place. «C'est par le biais de l'émission radiophonique «Nabd El-Kolob» que nous avons été prévenus de cette famille qui vit dans l'extrême pauvreté depuis l'an 2003 avec des enfants en bas âge, nécessitant un environnement vivable», nous confie M. Ayachi et d'ajouter: «D'après notre enquête, cette famille, dont le père et la mère sont sans emploi, ne vivaient que grâce à la charité des voisins. Le père est analphabète. Il ne connaît ni la mairie ni la daïra encore moins l'OPGI pour pouvoir fournir un quelconque dossier pour bénéficier d'un logement décent. Des cas comme celui-ci, il y en a des dizaines. Malheureusement, à force de marginalisation et d'exclusion, ils ont fini par se confiner dans leur silence». Sans la conjugaison de tous les efforts notamment entre les pouvoirs publics et les associations, pense notre interlocuteur, on ne peut parvenir à l'éradication des poches de pauvreté qui existent au niveau de la cité. Aussi, je saisis l'opportunité de la présence du Quotidien d'Oran pour faire une proposition aux responsables, à l'échelle de la daïra de faire participer les associations, notamment à caractère de bienfaisance, aux travaux des commissions d'intérêt social (argent de secours) et d'attribution de logements. Elles apporteront, à coup sûr, leur précieuse contribution à même d'aider à mieux cerner les problèmes existants.
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