Algérie - Revue de Presse



« L?Algérie a réagi après 4 mois de retard » M.Kateb, premier responsable du MDS à Oran a regretté, jeudi, « le retard de la réaction officielle algérienne après un silence qui a duré quatre long mois » après l?adoption par le Parlement français de la loi du 23 février dernier qui « exprime sa reconnaissance à l??uvre accomplie par la France dans les territoires placés antérieurement sous sa souveraineté... » Dans le petit et modeste local du parti (sis à plateau St Michel) il y avait, en cette après midi de ce jeudi particulièrement chaud, de l?émotion et surtout beaucoup d?interrogations autour de l?assassinat du président Mohamed Boudiaf, survenu il y a treize ans. Au « Boudiaf, l?espoir assassiné », film documentaire diffusé pour une assistance essentiellement juvénile, a succédé un débat plein d?émotions. Le Mouvement Démocratique et Social a voulu faire de cette commémoration « une consécration de la mémoire face à l?amnésie. » Le MDS estime que Boudiaf a été le symbole de l?alternative républicaine. Fidèle à sa farouche opposition à l?intégrisme islamiste, le parti de EL Hachemi Cherif, place l?urgence dans « l?élaboration d?un consensus républicain permettant d?assurer l?intégration sociale ». Invité à se positionner face à l?idée de l?amnistie initiée, il y a presque un an, par le Président de la république, M. Saïd Kateb a estimé que « l?amnistie est une tâche qui ne peut être improvisée et encore moins imposée sans un débat. D?abord, priorité aux libertés fondamentales ». Ce militant trouve qu?il s?agit de « trancher le débat sur les fondements de la république ». « Encore faut-il éliminer, au préalable, ajoute-t-il, les spectres de l?islamisme qui hantent la société algérienne avant d?organiser le débat sur la question. » Des débats doivent être ouverts Les « réformes », successivement promises depuis maintenant vingt ans, visent moins souvent, aux yeux du MDS, « à améliorer qu?à restreindre ou à mettre en cause les droits sociaux. Elles s?accompagnent en général d?un effort soutenu de propagande. » La « réforme » de l?Etat n?y échappe pas, aux yeux de M.Kateb qui note également « la contradiction qui caractérise l?annonce des statistiques économiques par les différents membres du gouvernement. » « Ce qui dénote, interprète-t-il, l?incohérence de l?équipe Ouyahia. » Ce dernier suggère déjà un remède : « La mise en forme d?un Etat fondé sur les principes républicains et surtout trancher le débat sur la laïcité. » La solution du MDS est aussi « de démanteler le système clientéliste qui entoure tous les dispositifs d?aide à l?emploi des jeunes ». « Car, dit-il, il faut éviter l?illusion de combattre le chômage sans réformer l?Etat ». Ce qui passe inéluctablement, aux yeux de notre interlocuteur, par « débrider les libertés syndicales et celle de la presse. Mettre en selle les condition saines pour organiser un débat sérieux sur les questions liées à l?avenir de la nation ». Le MDS, qui prépare son pré-congrès le 14 juillet et son congrès en décembre prochain, aura à réaffirmer toutes ses positions pour « une Algérie ouverte sur la modernité, le respect des libertés individuelles et collectives. »
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