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MCO : Une "manita'' et des raisons d'y croire


Moez Bououkaz ne fait, apparemment, pas les choses à moitié. Après avoir mené son équipe, face au MCA (4-0), à sa plus lourde défaite depuis douze longues années et cette incroyable et toujours incompréhensible déroute à domicile face au Paradou (2-6) le 24 novembre 2005, voilà qu'il a conduit, samedi devant l'US Biskra, son team à sa plus large victoire depuis près de dix-neuf ans !Il faudra, en effet, remonter au jeudi 9 décembre 1999, à l'occasion de la 10e journée de ce qui était appelé à l'époque la "Super Division'' pour trouver trace d'une telle démonstration de force mouloudéenne. Sur des buts de Guesbaoui (11'), Meguenni (34' et 56'), Meçabih (36'), Mecheri (61') et Kherrif (79'), l'équipe drivée par Cherif El-Ouazzani et Nacer Benchiha et dont le capitaine n'était encore qu'Omar Belatoui avait atomisé le Chabab de Batna (6-0). Ce n'est, toutefois, pas suffisant aux yeux du patron technique des Rouge et Blanc pour faire de ce MCO un crédible candidat au titre national. "Ne me parlez pas du titre car vous savez très bien que beaucoup de choses entrent en considération'', lâchera-t-il, non sans faire allusion à cette programmation calamiteuse qui obligera le MCO à un nouveau repos forcé de quinze jours après s'être à peine remis d'une trêve de vingt jours. De nouveau à quatre points du leader, le Chabab de Constantine, qu'il accueillera au stade Ahmed-Zabana lors de la 27e journée, le Mouloudia semble, pourtant, dans le bon couloir pour aspirer à défrayer la chronique et à reconquérir une couronne nationale, un quart de siècle après son dernier sacre. La belle forme affichée par l'attaque oranaise, la plus prolifique du circuit national avec pas moins de 35 buts marqués, les crédibles alternatives venant du banc, l'impressionnante progression des jeunes pousses à l'instar de Frifer et la contagieuse communion entre l'équipe et ses supporters paraissent, ainsi, être de convaincantes raisons de croire à un possible exploit en fin de saison.
La prudence très mesurée de Moez Bououkaz s'explique, visiblement, par ce fossé "caractériel'' qui le sépare encore des grosses cylindrées de l'élite que son MCO n'arrive pas à battre cette saison. "En fait, ce n'est pas nous qui sommes en avance sur nos prévisions, mais plutôt le public !", dira-t-il presque en s'amusant, allusion faite aux revendications du peuple oranais qui réclame pas moins que le titre de champion d'Algérie. "Notre projet s'étale sur le moyen terme. Avec la direction, nous nous sommes mis d'accord pour jeter, cette saison, les jalons d'une équipe d'avenir qui donnera, dans un futur proche, beaucoup de joie et de satisfaction à toute la ville et à tous nos supporters. Mais cela n'arrivera pas en quelques mois seulement. Raison pour laquelle j'ai déjà dit que j'aimerais bien rester ici longtemps et m'inscrire dans la durée'', expliquera, un brin philosophe, Moez Bououkaz, lequel devait s'envoler hier à destination de Tunis pour s'enquérir de l'état de santé de sa mère, souffrante.
Par : Rachid Belarbi


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