Algérie

MCO : L'après-maintien inquiète les Hamraoua



MCO : L'après-maintien inquiète les Hamraoua
Zerrouki : « Djebbari, Baba et Abdelilah doivent travailler ensemble ou partir ensemble »
Ce n'est pas la situation de l'équipe qui inquiète le plus les supporters du Mouloudia d'Oran mais c'est la fin de saison et les représailles entre les dirigeants actuels du club qui risquent, encore une fois, de mettre en péril la maison oranaise. Si d'habitude, on attendait la fin de saison pour s'entredéchirer, cette fois-ci, on a commencé très tôt ce qu'on appelle à Oran « ruina ». Après un silence étrange de toute la famille du Mouloudia, à quelques jours avant ce match contre l'USM Alger dans le cadre des demi-finales de la Coupe d'Algérie, c'est l'actionnaire majoritaire de la société, Baba, qui a allumé la première mèche au lendemain de cette très amère élimination en demandant une AG des actionnaires avant de conditionner l'ouverture du capital afin de resserrer l'étau sur Djebbari qui tient encore et toujours à transformer ses dettes en actions. Djebbari, qui a été forcé à quitter le club sur un goût d'inachevé, semble encore envahi par un désir de revanche qui est de revenir au club et mettre en place une équipe capable de redonner au MCO son lustre d'antan. Mais pour le prochain été, cette fois-ci, on risque de se retrouver exceptionnellement avec une tierce partie. En effet, la lutte pour le pouvoir ne risque pas de se limiter entre Djebbari et le clan Belhadj puisque Abdelilah, qui commence à se tailler ce titre de « rusé », aimerait bien rester si jamais l'équipe arrive à se maintenir. Avec un maintien et une demi-finale de Coupe d'Algérie, Abdelilah jouera bien évidemment sur ce bilan sportif loin d'être catastrophique alors que le recrutement effectué, que ce soit l'été passé ou durant le mercato hivernal, n'était pas de son ressort. En tous les cas, on risque cet été d'assister à une lutte sans précédent entre ces trois parties. Il n'était pas à écarter de voir deux de ces trois clans unir leurs forces pour écarter un autre pour se disputer une lutte finale à l'accession du pouvoir. Les fans du Mouloudia, qui croisent les doigts pour voir leur équipe arracher ce maintien, redoutent que cette bataille pour le pouvoir fasse perdre un précieux temps au MCO au risque de tomber encore une fois dans les mêmes erreurs des précédentes intersaisons.
Qui convaincra Naftal '
Si, dans un passé proche, les prétendants à la présidence du club faisaient les yeux doux aux membres de l'assemblée générale et, dernièrement, au conseil d'administration, les décideurs risquent de ne pas être les mêmes cet été puisque la venue de Natfal devra changer la donne. En effet, c'est celui qui possèdera de solides liens avec les responsables de cette société des hydrocarbures au niveau de la capitale qui pourra avoir son mot à dire. A moins qu'elle ne soit bien informée de la situation qui prévaut au sein du Mouloudia d'Oran, la société Naftal risque d'avoir du mal à désigner ses hommes de base à Oran tellement la lutte entre ces dirigeants-antagonistes est en train d'atteindre son paroxysme.
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Zerrouki : « Djebbari, Baba et Abdelilah doivent travailler ensemble ou partir ensemble »
Ancien joueur du Mouloudia d'Oran et entraîneur des cadets, avant d'être forcé à quitter cette section des jeunes, Sid Ahmed Zerrouki pense que la lutte intestine entre les dirigeants du MCO est la raison principale du marasme que vit actuellement le club phare de la région de l'Ouest. L'ex-milieu de terrain des Rouge et Blanc espère que les dirigeants actuels arriveront au moins à sauver le club et soutenir leur septième entraîneur de la saison, Omar Belatoui.
Que pensez-vous de la désignation de Belatoui à la tête de l'encadrement technique de l'équipe '
J'étais très heureux de l'apprendre dans la mesure où Belatoui est un proche ami à moi. Mais au-delà de cette amitié qui nous rapproche depuis une trentaine années, je dirai que Belatoui possède le bagage nécessaire pour entraîner le MCO. Il a connu une accession avec l'équipe en 2009 avant de contribuer à son maintien une année après. Il a le diplôme et le charisme qu'il faudra. Maintenant, il reste une chose : il faut que les dirigeants le soutiennent dans ses décisions car le maintien de l'équipe n'est pas seulement l'affaire de l'entraîneur mais c'est à toute l'équipe dirigeante d''uvrer pour sauver les meubles.
Ne pensez-vous pas que le fait de changer sept entraîneurs en l'espace d'une seule saison prouve que le mal est ailleurs '
C'est sûr ! Personnellement, je ne pense pas que le problème réside dans la qualité des entraîneurs engagés que ce soit Slimani, Chérif El Ouazzani, Benchadli ou bien Mechri. On ne leur pas donné le temps nécessaire pour qu'ils cueillent le fruit de leur travail. Sincèrement, je pense que le MCO est malade par sa direction.
Y a-t-il une possibilité de voir Belatoui à la tête de l'équipe la saison prochaine '
Tout dépendra de la volonté des dirigeants mais aussi de leur avenir. Les changements sont fréquents à la tête du club. Cette instabilité qui existe au sein de la direction influe d'une manière directe sur le sort du staff technique. Prenez exemple d'El Harrach : Laïb est en train de soutenir son coach Charef. Ce dernier aime travailler à El Harrach beaucoup plus pour la stabilité que le plan financier car je suis persuadé qu'il peut toucher mieux ailleurs.
Pensez-vous que le MCO doit être géré par les anciens joueurs '
Oui, le football doit revenir aux footballeurs. Mais, cela ne veut pas dire que n'importe quel ancien joueur doit travailler au club. Il faut qu'il remplisse d'autres conditions comme d'avoir une personnalité, un certain vécu au sein du club et, bien évidemment, des diplômes. Si on cherche des anciens du club avec ce profile-là, je pense qu'ils peuvent apporter un plus que ce soit sur le terrain ou au niveau du recrutement. Mais au MCO, ce sont les mercenaires qui arrivent toujours à se faufiler et prennent place dans l'équipe en dépit des gens honnêtes. C'est bien dommage pour le MCO.
Donc, la faute incombe aux dirigeants actuels, c'est ça '
Tellement plusieurs dirigeants se succèdent au niveau de la direction du club qu'il sera difficile de pointer un doigt accusateur à un quelconque responsable. Quand on parle de dirigeants ou direction, on fait allusion à toutes les personnes ayant succédé à la tête du club pendant cette décennie noire où l'équipe n'a connu que des malheurs.
Selon vous, qui pourra prendre en main le club parmi les présidents dont les noms circulent dans la rue '
Il ne faut pas se leurrer. A Oran, il existe trois noms seulement qui se succèdent à la tête du club. Il s'agit de Baba, Djebbari et Abdelilah. Ces trois personnes sont toutes intéressées par la présidence du club. Mais je dirai une chose. S'ils aiment réellement le MCO, ils mettront leurs différends à part et travailleront en collaboration. Je suis convaincu qu'ils ne peuvent pas faire face aux exigences du professionnalisme. Ils n'ont pas les moyens financiers pour ça. Qu'ils unissent leurs forces et mettent ensemble leur argent pour le bien de l'équipe. mais s'ils envisageant à encore entrer dans les conflits, il vaut mieux qu'ils partent tous car le MCO a besoin d'un brin de stabilité et pas des querelles.
D'aucuns estiment que la venue de Naftal sera la solution à tous les maux du MCO '
Personnellement, j'ai discuté avec un joueur du MCA au tour de ce sujet. Il m'a fait savoir que Sonatrach a failli se retirer à cause des conflits internes qui existaient au MCA. Donc, si la situation au MCO ne s'éclaircira pas, j'ai bien peur que Naftal fasse machine arrière. Si une société étatique décide d'intégrer un club, il faut que ce dernier soit organisé. Malheureusement, c'est loin d'être le cas aujourd'hui au MCO.

Des joueurs réclament la prime d'El Harrach
Trois semaines après leur victoire en championnat face à l'USM Harrach, les joueurs du Mouloudia n'ont pas obtenu leur prime. Certains éléments, qui ont réclamé cette somme avant le match de coupe contre l'USM Alger avant de se calmer, sont revenus à la charge hier à l'occasion de la séance matinale qui s'est déroulée à Canastel. Un joueur aurait, en effet, pris attache avec le président pour lui transmettre les doléances de ses camarades. Il faut dire que certains éléments du Mouloudia pensent que le moment est propice pour demander cette prime qui, rappelons-le, s'élève à 20 millions de centimes que le P-DG leur a promis dans le vestiaire suite à cette euphorie de victoire.
Abdelilah leur a promis de la verser avant l'USMA
Selon une source proche des joueurs, Abdelilah, qui a contacté par un joueur juste après la séance du matin, s'est montré très serein et sûr de lui en promettant à ses éléments de se débrouiller pour les payer avant le match contre l'USM Alger prévu le 7 mai prochain. Les joueurs du Mouloudia ont pris avec des pincettes la promesse du président.
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Aoued reprend les entraînements
La séance d'hier matin, effectuée du côté de la salle de musculation de Canastel, a été marquée par le retour à l'entraînement de Mohamed Amine Aoued qui n'a pas donné signe de vie depuis le match contre le Chabab de Batna. Le joueur a pris part à la séance d'entraînement le plus normalement du monde. Même le coach du Mouloudia s'est contenté de lui serrer la main sans lui demander des explications. Idem pour la direction du club puisqu'aucun dirigeant ne connaît les raisons de cette absence encore moins les décisions à prendre concernant le joueur qui n'a pas jugé utile de rendre publiques les raisons de cette absence.
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