Algérie

Matériaux de construction Les entrepreneurs du bâtiment dénoncent




Ces dernières semaines, le marché des matériaux de construction à Constantine est dans la tourmente et la tension particulièrement exacerbée, parmi les opérateurs d'un secteur du bâtiment, soudain en berne, au moment même où les chantiers du logement et des équipements de base entament une phase décisive de leur concrétisation. Face à la montée des « périls » qui menacent les champs d'immeubles et rend aléatoire les délais de réalisation, le bureau de wilaya de l'Union nationale des entrepreneurs du bâtiment (UNEB), par la voix de son secrétaire général M. Redouane Rabah, souligne aux traits noirs les difficultés grandissantes d'approvisionnements auxquelles est soumise toute la profession. «L'offre étant de manière permanente au-dessous de la demande, c'est le marché noir qui impose son diktat à Constantine et de cause à effet, les prix des matériaux de construction ont atteint des pics vertigineux», affirme-t-il. Ainsi, la tension organisée comme c'est le cas actuellement fait flamber les prix, nous dit-on, sur le ciment, le bois lié à la menuiserie et au coffrage, le rond à béton, les agrégats, les produits de l'électricité, de plomberie et d'étanchéité etc... Pour l'exemple, le quintal de rond à béton qui se négociait à 4.500 DA est aujourd'hui proposé à 10.000 DA. Les prix des agrégats, nous affirme-t-on, ont doublé et les produits bien rares. Quant au ciment, le sac de 25 kg culmine au marché noir à 500 DA et plus. Sachant que dans l'Est algérien, c'est essentiellement le groupe ERCE avec 40 % de parts de marché sur le plan national et des unités performantes qui cède le sac de ciment à 227,50 sorti d'usine, les opérateurs à Constantine stigmatisent les dysfonctionnements au niveau de la « réception anarchique » des clients à l'usine de Hamma Bouziane, et où les quotas ne seraient pas honorés selon les besoins, laissant la voie libre à la spéculation aux portes de l'entreprise. Face à cet accès de fièvre qui s'est emparé de la wilaya de Constantine, les professionnels du bâtiment en appellent à l'Etat et à ses démembrements locaux, pour jouer leur rôle de contrôle et surtout de régulation. Avec un plan de charge total de près de 30.000 unités, en additionnant les chiffres de l'ancien programme en cours (PEC) et ceux du plan quinquennal 2005/2007, est désormais devant un grave dilemme celui des chantiers qui risquent d'être de plus en plus nombreux à se mettre à l'arrêt et l'alerte est aujourd'hui donnée par l'UNEB et par tous les opérateurs concernés.

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