Algérie - Dahra (massif)


Massif du Dahra
Le Dahra (en arabe : جبال الظهرة) est une région montagneuse d'Algérie située au Nord du pays. Elle est partiellement berbérophone1.

Toponymie
Dahra est un mot arabe signifiant « dos », en toponymie ce terme désigne un plateau étendu et de faible relief. En Afrique du Nord, une autre région située à l'Est du Maroc porte le même nom1.

Géographie
Le Dahra est un massif montagneux étendu et varié2 faisant partie de l’Atlas tellien occidental. Il est couvert de forêts ou de cultures pauvres et abrite de nombreux cirques et ports de pêche3. Il s'étend de l'oued Djer à l'est à l'embouchure du Chelif à l'ouest ; de la Méditerranée au nord à l'oued Chelif au sud4. Il culmine à 1 550 mètres, au mont Zaccar situé au nord de Miliana. Les principaux autres sommets sont les monts Bissa, El Gourine (736 m) et Arbal (1 095 m)5. Certains massifs calcaires sont truffés des grottes2. Le secteur du littoral est appelé « Corniche du Dahra » : Occidental, entre Ténès et Mostaganem ; et Oriental entre Ténès et Cherchell2.

Ce massif constitue une région très accidentée, à cheval sur les wilayas de Tipaza, Chlef, Aïn Defla, Mostaganem, Relizane et Blida (extrémité orientale). La ville de Mostaganem est considérée en Algérie comme la capitale de la région6.

Histoire

Pendant la période romaine, les bois de thuya étaient exploités1. Durant la période ottomane, Mazouna devient chef-lieu du beylik de l'Ouest jusqu’en 1701. C’est dans cette ville que fut fondée, la confrérie Sanusiyya1.

Pendant la conquête de l'Algérie par la France, c’est au sein des grottes du Dahra, qu’a eu lieu en 1845, l’épisode des enfumades du Dahra : une tribu alliée de Cheikh Boumaza se réfugie, hommes, femmes et enfants, dans les grottes pour échapper à un corps de l'armée française commandé par le lieutenant-colonel Aimable Pélissier. Celui-ci fait enfumer les issues, asphyxiant près d'un millier de personnes - seuls quelques survivants échappent à ce qui est qualifié par Napoléon Joseph Ney, pair de France, d'« acte de cruauté inexplicable »2. En 1884, le géographe et penseur Élisée Reclus fonde une colonie anarchiste2.

Populations
Les habitants du Dahra sont d'origine berbère, plus particulièrement zénètes, et descendent des Banou Ifren et des Maghraouas7.

Les habitants parlent un dialecte berbère appelé chenoui dans la partie orientale1, entre Bou Ismaïl (40 kilomètres à l'ouest d'Alger) et Ténès (200 kilomètres à l'ouest d'Alger), il est, en étendue, la troisième région d’Algérie, après l’Aurès et la Kabylie1 ; et l'arabe algérien à l'ouest de Ténès, dans cette partie, les villes de Ténès et de Mostaganem ont conservé des parlers arabes sédentaires1, mais la majorité des berbérophones est aussi arabophone. L'arabe parlé dans cette région est particulier et constitue une transition entre les parlers du centre et ceux de l'ouest, avec beaucoup de mots berbères (« pousser » = dmer, « champignon » = tareghla, « frelon » = arzouzi, etc.).



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