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Marzouki, Ben Jaâfar et Chebbi sont-ils morts politiquement '




Marzouki, Ben Jaâfar et Chebbi sont-ils morts politiquement '
Les résultats des législatives en Tunisie ont montré que les partis CPR, Ettakattol et Al Joumhouri ont obtenu moins de 2% des suffrages. Quelles conséquences pourraient avoir ces résultats sur l'avenir politique de Moncef Marzouki, Mustapha Ben Jaâfar et Néjib Chebbi 'TunisDe notre correspondantAlors que Nidaa Tounes et Béji Caïd Essebsi sont en voie d'obtenir près de 90 sièges parmi les 217 du nouveau Parlement et que les islamistes d'Ennahdha auraient autour de 70 représentants, c'est l'hécatombe du côté des partis Congrès pour la République (CPR) du président Moncef Marzouki, Ettakattol du président de l'Assemblée nationale constituante, Mustapha Ben Jaâfar, et Al Joumhouri de l'opposant historique Ahmed Néjib Chebbi. Les résultats préliminaires accordent un siège à Al Joumhouri et deux sièges pour Ettakattol et le CPR. Quelles leçons en tirer 'Dans les quartiers généraux de ces trois partis, c'est la déception générale. La Secrétaire générale d'Al Joumhouri, Maya Jribi, tête de liste malheureuse dans la circonscription de Ben Arous aux élections législatives, affirme que «la direction du parti va faire le bilan de sa participation aux législatives et tirer les conséquences». Mme Jribi trouve que «la dynamique de l'élection présidentielle est différente de celle des législatives et qu'Ahmed Néjib Chebbi dispose de chances sérieuses pour passer au deuxième tour». Une approche complètement rejetée par ce qui reste de la base de ce parti. «La famille Chebbi est derrière la décadence de l'ex-Parti démocratique progressiste, fer de lance de l'opposition sous Ben Ali. Néjib Chebbi n'a en tête que sa candidature à la présidentielle», pense le jeune Marouane Flifel, l'une des figures montantes d'Al Joumhouri, très affecté par la déconvenue de son parti.Marzouki suspendu à EnnahdhaDu côté d'Ettakattol, c'est un peu le même discours. L'ex-membre de l'ANC, Lobna Jribi, candidate malheureuse à «Tunis 2», défend la candidature de son président à la présidentielle. «Même si le parti a échoué, Si Mustapha Ben Jaâfar est une personnalité consensuelle, respectée par tout le paysage politique. Sa candidature pourrait réunir tout le spectre politique», affirme-t-elle. Ce qui s'est produit pour Ettakattol était prévisible, selon les observateurs. Ce parti ayant vécu des vagues successives de démissions depuis son alliance avec les islamistes d'Ennahdha au sein de la troïka ayant gouverné le pays durant deux ans après les élections du 23 octobre 2011.Pour Moncef Marzouki et le CPR, la situation est un peu différente, selon les observateurs. «L'actuel président provisoire réunit autour de lui l'électorat populiste et des sympathisants du Sud du pays», pensent ces observateurs. Toutefois, sans le soutien d'Ennahdha, cette sympathie risque de s'avérer insuffisante pour passer le cap du premier tour de la présidentielle.L'autre candidat à la présidentielle, Hachemi Hamedi, président du parti «Courant de l'amour», (ex-Aridha Chaâbia), qui avait créé la surprise en 2011, a décidé de retirer sa candidature à la présidentielle, suite à l'échec de son parti, qui n'a obtenu qu'un seul siège au Parlement. «Je ne peux gouverner sans une majorité qui me soutient», a-t-il déclaré, avant-hier, à partir de Londres, où il est en exil doré. Les autres candidats prendront-ils la même sage décision 'Selon le politologue Hamadi Redissi, Marzouki, Ben Jaâfar et Chebbi espèrent encore obtenir l'appui d'Ennahdha à leur candidature, dans le cadre de sa proposition de candidat consensuel à la présidence. «Ces trois candidats oublient toutefois qu'Ennahdha envisage de soutenir l'un des candidats, lors du deuxième tour, alors qu'ils ne disposent pas du soutien populaire nécessaire pour y parvenir», remarque le politologue, qui «craint une fin tragique à ces militants ».







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