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Maroc: grève nationale des enseignants contractuels à partir de mercredi



Les enseignants contractuels au Maroc ont annoncé une grève nationale mercredi et jeudi pour dénoncer "la trahison" de la centrale syndicale et la condamnation de leurs collègues à des peines de prison pour leur participation à des manifestations réclamant une réforme de leur statut professionnel, selon leur syndicat.La Coordination nationale des enseignants contractuels a annoncé dans un communiqué un ensemble de mesures d'escalade, dont la première est une grève nationale les 1er et 2 février, et une autre les 20 et 21 du même mois, accompagnée de formes régionales de protestation, en plus d'organiser des sit-in pendant les pauses, lors de l'audience de jugement de 20 enseignants parmi leurs collègues.
Il est également prévu que les enseignants à qui l'on imposait des contrats d'embauche à durée déterminée (CDD), organisent des actions de protestation nationales dans la ville de Rabat le 13 mars, dont les détails seront connus ultérieurement.
La coordination a estimé que le secteur de l'éducation au Maroc est "arrivé au bout du chemin", en raison notamment de "l'élimination du modèle d'emploi permanent et son remplacement par des modèles d'embauche précaires qui permettent à l'Etat, selon cette catégorie d'enseignants, le passage à l'étape de transformation totale du service public en marchandise, et la transformation des enfants du peuple en serviteurs".
Dans le même communiqué, la coordination a accusé la centrale syndicale de "trahison", estimant qu'elle avait choisi "sa position aux côtés des usurpateurs de droits après des cycles de coopération pour préparer la version finale du statut des métiers de l'éducation et de la formation, qui risque de détruire tous les acquis des travailleurs et enfoncer un autre clou dans le cercueil de l'école publique gratuite".
La source a ajouté que ces atteintes contre la fonction publique "ne sont pas isolées", puisqu'elles se sont étendues sur les acquis des travailleurs, dont le droit de manifester et de faire grève.
Les professeurs contractuels ont renouvelé leur rejet du nouveau statut, estimant que celui-ci "ne répondait pas à leurs revendications non négociables".
La coordination a également appelé les enseignants concernés à boycotter les délibérations pendant les vacances et toutes les tâches administratives.
Depuis 2016, le Maroc embauche des dizaines de milliers d'enseignants sur la base de contrats à durée déterminée. Ces enseignants contractuels ont lancé depuis plus de 4 ans un mouvement de grève accompagné de manifestations parfois émaillées de violences.
Une dizaine d'enseignants contractuels marocains ont été condamnés vendredi dernier à des peines d'emprisonnement, portant à 55 le nombre d'enseignants écopant de prison pour leur participation à des manifestations réclamant une réforme de leur statut professionnel qui prenne en charge leurs revendications.
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