Maroc - France : «La France a un partenariat privilégié avec le Maroc» Nicole Bricq

La ministre française du Commerce extérieur, Nicole Bricq, a souligné que son pays aspire à se projeter dans un Maroc «qui a profondément changé».
«La France a un partenariat privilégié avec le Maroc, et une longue histoire commune, mais elle aspire à essayer de se projeter dans un Maroc qui a profondément changé», a confié à la MAP la responsable française. «Nous appuyons la transition démocratique et le processus de réformes économiques engagés au Maroc, lesquels sont profitables à nos deux pays», a souligné Nicole Bricq, ajoutant que le Royaume représente, grâce à ses atouts, un levier de compétitivité et occupe une place stratégique sur la scène continentale et régionale.
La ministre a indiqué que le travail effectué durant sa visite a permis d'identifier «la concertation rapprochée» comme méthode en vue d'arriver à un objectif stratégique qui est de «hisser ensemble le niveau de compétitivité qui favoriserait une relation où les deux parties se trouvent gagnantes, à savoir le concept de co-localisation», a expliqué Nicole Bricq.
Evoquant un autre volet de sa visite, la ministre a déclaré que «le Maroc a des atouts puissants en terme d'énergies solaire et éolienne que la France voudrait bien exploiter pour rattraper son retard par rapport à l'exigence européenne d'amener son mix énergétique à 20% à l'horizon 2020».
Elle a ajouté à ce propos que beaucoup d'entreprises françaises sont positionnées sur le segment des énergies renouvelables, soulignant que les grands groupes et les PME qui apportent un savoir-faire et une technologie de pointe représentent pour la France un facteur de croissance et de coopération.
La ministre française a plaidé pour un investissement des entreprises françaises qui «sert les intérêts et correspond aux besoins du Maroc», les appelant à s'adapter à la vision stratégique du Royaume et à faire preuve de compétitivité «dans un univers concurrentiel». Elle a déclaré avoir identifié, durant sa visite, un créneau qui peut améliorer l'offre de l'appareil productif français, à savoir la formation professionnelle, évoquant l'implantation de l'usine Renault à Tanger comme une expérience qui permet d'«accroitre la qualification de la main-d''uvre et lui donner un label qui peut se projeter sur d'autres marchés».
La ministre s'est dite «confiante» de la capacité du Maroc à accroitre sa part dans les échanges commerciaux entre les deux pays. «Bien que le Maroc soit un pays qui attire les investissements, il est tout à fait normal qu'il projette sa capacité d'investissement dans des pays comme la France», a ajouté Nicole Bricq.
La ministre du Commerce extérieur française a entamé jeudi une visite de deux jours au Maroc, la première d'un membre du gouvernement socialiste de Jean-Marc Ayrault, qui s'inscrit dans le cadre de la préparation du volet économique de la Rencontre de Haut niveau des chefs de gouvernement français et marocain, prévue pour la fin de l'année.
MAP
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