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Maroc
Un royaume aux aboisLa démarche adoptée par le souverain marocain pour rejoindre la famille africaine avec comme arrière-pensée d'en éjecter un de ses membres fondateurs, la Rasd, a mis en exergue une diplomatie royale à la dérive.La fièvre est quelque peu retombée depuis que le monarque alaouite a rendu publique sa lettre de demande d'adhésion à l'Union africaine. Il n'en demeure pas moins que du côté de Rabat on n'a pas arrêté de chauffer le «bendir». Comme dirait le vieil adage: on n'est jamais mieux servi que par soi-même. Le royaume en use et abuse en ce moment pour tenter de renvoyer une image surfaite, idyllique de lui-même alors qu'il est très mal en point sur le plan intérieur et extérieur. Une sorte de nombrilisme qui caractérise le pouvoir marocain à commencer par le Palais royal qui contre vents et marées tente de redorer son blason bien terni. La démarche adoptée par le souverain marocain pour rejoindre la famille africaine avec comme arrière-pensée d'en éjecter un de ses membres fondateurs, la Rasd, a mis en exergue une diplomatie royale à la dérive. Elle consistait tout simplement à consacrer le fait du prince. Faire fi du droit et de la légalité internationale. Pour annexer un territoire,le Sahara occidental, qu'il a mis sous sa coupe depuis plus de quarante ans et enterrer l'espoir de son peuple de décider de son avenir à travers l'organisation d'un référendum d'autodétermination que lui garantissent pourtant les nombreuses résolutions votées par le Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations unies. Une arrogance qu'il n'aurait jamais dû afficher sans le recours aux lobbies israéliens ainsi qu'au soutien que lui ont témoigné ses amis français, américains qui ont pourtant fait des droits humains leur cheval de bataille, mais qui ferment les yeux sur la pratique de la torture et de la traite des personnes au pays de leur ami le roi, sans parler des tonnes de drogue qui sont déversées aux quatre coins de la planète et qui ont fait du royaume le premier producteur de cannabis au monde. Autant de dérives sur lesquelles la communauté internationale a cru bon de garder la bouche cousue au point où le souverain marocain s'est arrogé le droit de défier ses institutions et de s'attaquer à ceux qui les représentent. C'est exactement ce qui s'est passé lors de la dernière visite du secrétaire général de l'Organisation des Nations unies au Sahara occidental au mois de mars 2016. Ban Ki-moon avait qualifié la présence marocaine au Sahara occidental d' «occupation». Le sang royal n'a fait qu'un tour. Sa Majesté a décidé d'expulser 84 membres de la composante civile de la Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental ainsi que de lui supprimer sa contribution financière. Mais le dossier sahraoui c'est comme de la figue de Barbarie pour Mohammed VI. Dès qu'il s'y frotte il s'y pique. L'héritier de Hassan II allait l'apprendre à ses dépens. Il a dû, en effet, se plier à la dernière résolution du Conseil de sécurité de l'ONU qui avait exigé le rétablissement plein et entier de la Minurso. Sa composante civile a depuis regagné ses quartiers à Laâyoune, capitale occupée du Sahara occidental. Un revers diplomatique retentissant pour le roi qui a eu la dent dure contre le numéro un de l'ONU. «Les choses en sont arrivées au point d'engager une guerre par procuration où le secrétaire général des Nations unies est instrumentalisé pour essayer de porter atteinte aux droits historiques et légitimes du Maroc concernant son Sahara, comme en témoignent les déclarations partiales du responsable onusien et ses agissements inacceptables afférents au Sahara marocain», avait déclaré Mohammed VI lors du Sommet Maroc-Pays du Golfe qui s'est tenu, au mois d'avril, à Riyadh, en Arabie saoudite. Il s'y est rendu pour s'assurer du soutien financier de ses mentors qui lui permet de maintenir sous perfusion une économie dominée par le trafic de drogue et le tourisme sexuel. Une vitrine qui met au grand jour les difficultés quotidiennes et la misère dans lesquelles est plongée une bonne partie du peuple marocain. 5 millions de ses sujets, soit plus de 10% de la population globale, vivent avec moins de 2 dollars par jour d'après le rapport 2015 de l'Organisation des Nations unies pour l'agriculture et l'alimentation (FAO).. Les jeux sont faits désormais. Toutes ces intrigues, ces cris, ces chuchotements royaux...ne sont en définitive que de la poudre aux yeux.Le MAE libyen: «Cest une nouvelle adhésion et non un retour»Le ministre libyen des Affaires étrangères, Mohamed Taher Syala, a affirmé hier à Nouakchott que l'adhésion du Maroc à l'Union africaine (UA) «est une nouvelle adhésion», qui devrait se faire selon les termes de l'acte constitutif de cette organisation panafricaine. Il s'agit d'une «nouvelle adhésion et non un retour. Une démarche qui exige de nouvelles procédures conformément aux termes de l'acte constitutif de l'UA», a précisé le chef de la diplomatie libyenne dans une déclaration à l'APS à l'issue de son entretien avec le ministre des Affaires maghrébines, de l'UA et la Ligue arabe, Abdelkader Messahel en marge des travaux des ministres arabes des Affaires étrangères à Nouakchott, ajoutant que «cette requête devrait être approuvée par la majorité simple des membres (la moitié plus un)».
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