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Marchés: Les Bourses ouvrent la semaine en légère baisse



Les principales Bourses européennes ont ouvert en légère baisse, hier, les investisseurs étant partagés entre l'espoir de nouvelles mesures de relance de l'économie en Chine et la prudence avant l'audition semestrielle du président de la Réserve fédérale américaine Ben Bernanke devant le Congrès. Les préalables US sont légèrement positifs et Tokyo était fermé en raison d'un jour férié. À Paris, le CAC 40 reculait de 0,41% à 3 167,73 points après un quart d'heure de cotation. À Francfort, le Dax abandonnait 0,21% et à Londres, le FTSE cédait 0,15%. L'indice paneuropéen Eurostoxx 50 perdait 0,32%. Les valeurs européennes des assurances (+0,45%) et des services financiers (+0,39%) étaient les seules à tirer leur épingle du jeu dans les premiers échanges. Aux valeurs, Areva gagnait 1% après avoir annoncé vendredi la cession d'une participation de 63% détenue dans le producteur d'or canadien La Mancha Resources au groupe Weather II pour 315 millions de dollars canadiens (253,6 millions d'euros). Selon le China Securities Journal, le gouvernement chinois pourrait se réunir dès demain pour dévoiler un nouveau plan de soutien à la croissance du produit intérieur brut, après l'annonce vendredi d'un recul pour le sixième trimestre consécutif, à 7,6% au deuxième trimestre.
En revanche, les analystes ne s'attendent pas à des annonces spectaculaires de la part de Ben Bernanke, le compte-rendu de la dernière réunion de la Fed ayant montré que seule une minorité de ses membres étaient favorables en l'état actuel des choses à un troisième assouplissement quantitatif (QE3).
"En ce moment, les indicateurs économiques sont très partagés, donc je ne pense pas que Bernanke puisse prendre un engagement clair en faveur du QE pour l'instant", estime le consultant David Hale.
"La seule chose qu'il peut faire, c'est laisser toutes les options ouvertes et voir dans quel état sera l'économie en septembre."
Paris: le CAC en baisse (-0,30%), soumis à des prises de bénéfices
La Bourse de Paris était en baisse, hier, au cours des premiers échanges (-0,30%), dans un marché animé par des prises de bénéfices et dans l'attente de statistiques américaines pour prendre une direction plus précise. Peu après l'ouverture, l'indice vedette lâchait 8,27 points pour s'inscrire à 3 171,56 points. Quelques prises de bénéfices animaient le marché, hier, après la forte hausse de vendredi (+1,46%). Il devrait prendre une direction plus précise en début d'après-midi avec la publication de résultats d'entreprises américaines et de statistiques macro-économiques. En Europe, la pression semble être légèrement retombée, les investisseurs attendant désormais le prochain sommet de l'Eurogroupe vendredi. L'Allemagne a réaffirmé sa fermeté face aux pays de la zone euro qui pourraient demander des aides financières. La chancelière Angela Merkel a souligné que "toutes les tentatives de dire : soyons solidaires mais sans rien contrôler, sans aucune contrepartie, toutes ces tentatives n'auront aucune chance face à moi, face à l'Allemagne". L'Italie, qui est dans la tourmente et fait face à des coûts d'emprunt très élevés, prévoit de vendre des actifs publics pour abaisser la colossale dette du pays. Ces actifs pourraient rapporter entre 15 et 20 milliards par an. Carrefour était bien orienté (+2,47% à 14,87 euros) s'affichant comme la plus forte hausse du CAC 40, dopé par un relèvement de recommandation du bureau d'analyse Berenberg. PSA Peugeot Citroën était à l'équilibre (-0,08% à 6,47 euros) après son décrochage de près de 8% vendredi. Le titre Accor était stable (+0,08% à 24,77 euros) le marché ne réagissant pas, pour le moment, à l'annonce du groupe d'acquérir un portefeuille de 29 hôtels, dont 14 en projet, en Amérique du Sud pour 225 millions d'euros.
Londres en baisse, G4S chute après le fiasco olympique
La Bourse de Londres évoluait en légère baisse, hier matin, alors que le géant de la sécurité G4S chutait pour avoir échoué à fournir assez de gardiens pour les jeux Olympiques de Londres. Dans les premiers échanges, l'indice FTSE-100 des principales valeurs perdait 6,90 points, soit 0,12%, à 5 659,23 points dans les premiers échanges. "Les marchés actions devraient rester assez stables parce que peu de statistiques économiques sont attendues ce matin, même s'il est possible qu'il y ait un peu de prises de bénéfices", a commenté Markus Huber, analyste chez ETX Capital. Du côté des valeurs, le plus gros perdant était G4S, en baisse de 6,60% à 260,3 pence. Le groupe de sécurité est dans la tourmente au Royaume-Uni pour ne pas avoir été capable de fournir le contingent prévu de gardiens pour les jeux Olympiques de Londres, obligeant l'armée à déployer à la dernière minute 3 500 hommes supplémentaires. Ce fiasco pourrait coûter une perte de 50 millions de livres (63 millions d'euros) à l'entreprise, a prévenu le directeur général de G4S, Nick Buckles, qui pourrait être poussé à la démission, selon la presse. Les valeurs minières étaient également dans le rouge, comme Rio Tinto (-1,87% à 2 963,5 pence), Anglo American (-0,81% à 2 028,5 pence) ou Glencore (-0,77% à 314,2 pence).
Certaines banques étaient aussi sous pression, à l'image de HSBC (-0,80% à 555,5 pence) ou Standard Chartered (-0,58% à 1 465,5 pence).
Francfort : le Dax en baisse de 0,14% en milieu de matinée
La Bourse de Francfort évoluait en légère baisse, hier matin, les investisseurs se montrant prudents dans l'attente de la publication de quelques indicateurs américains dans l'après-midi. L'indice des trente valeurs vedettes Dax reculait de 0,14% à 6 548,14 à points peu après l'ouverture, après son bond de plus de 2% vendredi à la clôture. Le MDax des valeurs moyennes affichait une baisse plus nette, de 0,54% à 10 564,35 points. Les ventes de détail en juin des Etats-Unis sont particulièrement guettées par les investisseurs. Du côté des valeurs, Deutsche Bank prenait 0,45% à 25,71 euros. La première banque allemande, menacée par l'affaire de la manipulation du Libor, cherche à s'assurer un statut de témoin assisté pour éviter une condamnation trop lourde en cas de poursuites contre elle. BASF, qui bénéficie désormais d'une recommandation à l'achat par Nomura, contre neutre auparavant, gagnait 0,50% à 56,24 euros. Quant à Metro, que UBS a décidé de noter neutre contre à vendre auparavant, il progressait de 1,98% à 20,82 euros, prenant la tête du Dax. Du côté des perdants, Adidas, soupçonné d'exploitation d'ouvriers au Cambodge, reculait de 1,50% à 57,04 euros, en queue du Dax. Samedi, les organisateurs des jeux Olympiques de Londres ont annoncé l'ouverture d'une enquête sur ces allégations d'exploitation d'ouvriers dans une usine Adidas au Cambodge qui fabrique des produits officiels pour les JO. Dans son édition de samedi, le quotidien britannique Daily Telegraph rapporte que des employés d'une usine Adidas à Shen Zhou, dans la banlieue de Phnom Penh, sont payés 66 dollars (50 euros) par mois pour confectionner des vêtements qui seront vendus aux JO cet été.
Suisse : ouverture bien soutenue
La Bourse suisse ouvrait sur une note soutenue, hier, portée par les grosses valeurs défensives et les financières, alors que les cycliques évoluaient de façon disparate. Après la progression de vendredi, les investisseurs se tenaient sur la réserve. Dans les premiers échanges, le SMI figurait à 6 193,02 points (+0,18%), le SLI à 911,22 points (+0,17%) et le SPI à 5 732,45 points (+0,16%). Parmi les valeurs listées au SMI/SLI, les gagnants dominaient dans un rapport de deux à un. Kühne + Nagel (+0,8%) ouvrait le bal du SMI/SLI ce matin.La performance semestrielle est un peu supérieure aux attentes des analystes. Le groupe de transport et de logistique a réduit ses prévisions de croissance pour le fret maritime et aérien. Son confrère Panalpina gagnait aussi 0,8%. Clariant (+2,1%) se démarquait, l'action étant conseillée à l'achat par Nomura. L'analyste estime que toutes les valeurs de l'industrie chimique sont attrayantes actuellement, avec un potentiel d'appréciation parfois de plus de 40%. La récente baisse offre une possibilité intéressante d'entrée sur les titres, selon eux. Transocean montait de 1,6%. Zurich Insurance et ABB haussaient de 0,7%, Roche également (+0,7%). Les avances de Novartis (+0,2%) et de Nestlé (0,1%) étaient plus modestes. Parmi les financières, les bancaires UBS (+0,3%) et CS (+0,2%) montaient, de même que les assurances comme Swiss Re, Bâloise et Swiss Life (+0,2-0,3%). Richemont (-1,8%) et Swatch (-1,3%) enregistraient les pertes les plus importantes. La semaine dernière, les deux titres du luxe avaient déjà cédé 5%. Swatch souffre de la rétrogradation par Citigroup à "neutral", pensent les observateurs. Givaudan (-1,0%) réagissait à la rétrogradation par Nomura à "reduce".
Le titre a surperformé le marché européen de la chimie ces trois derniers mois, ce qui fait qu'il ne présente plus désormais qu'un potentiel d'appréciation limité et une valorisation peu attractive. Nobel Biocare (-0,9%) ne profite plus de l'annonce d'un nouveau CFO en la personne d'Oliver Walter. Après sept années chez Sonova, celui-ci avait été contraint à la démission au printemps 2011 suite à une enquête du Ministère public zurichois.
Le procureur a constaté qu'il avait cédé de gros paquets de titres quelques jours avant un avertissement sur résultats et ainsi engrangé d'importants bénéfices. La semaine dernière, le Ministère public zurichois a cessé son enquête contre Oliver Walker, estimant que ce dernier a vendu ses options avant d'avoir connaissance du chiffre d'affaires. Les analystes de la BCZ saluent cette nomination. L'entreprise doit désormais se concentrer sur ses tâches opérationnelles et viser la stabilité et la continuité au niveau de la direction. Syngenta (-0,3%) est estimé diversement: Nomura rétrograde le titre à "neutral" alors que Citigroup le relève à "buy". Sur le marché élargi, AFG (-0,6%) reculait quelque peu à la suite d'une interview du CEO Daniel Frutig.
Ce dernier a déclaré vouloir consolider les marchés Suisse et Allemagne et renforcer les activités en République tchèque, en Pologne et en Russie. Selon lui, AFG dispose d'un financement très solide et n'a nul besoin d'augmentation de capital. La question d'un éventuel bénéfice en 2012 reste toutefois ouverte.
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