Algérie - Revue de Presse

Marché des fruits et légumes



Les prix flambent de nouveau Alors que les petites bourses s?attendaient à ce que la fièvre autour de la pomme de terre baisse avec l?annonce de l?entrée sur le marché algérien du tubercule importé du Canada, les prix de ce légume de base ne cessent de grimper. Une virée dans deux grands marchés d?Alger, à Belcourt et au 1er Mai, a permis de constater que la mercuriale affiche des tarifs exorbitants. En effet, le prix de la pomme de terre, qui avait chuté ces dernières semaines jusqu?à 25 DA, a subitement grimpé à 40, voire 50 DA le kilo. L?explication donnée par les marchands, les agriculteurs et même les autorités en charge du secteur, se rapporte à cette maladie, le mildiou, qui sévit toujours dans plusieurs régions agricoles. Le parasite, qui a infecté des milliers d?hectares de pomme de terre dans les wilayas de Aïn Defla, de Chlef, de Mostaganem, de Mascara, de Aïn Témouchent et d?Oran, aurait causé d?énormes dégâts aux agriculteurs, d?où la diminution enregistrée dans l?offre sur les marchés de gros. Toutefois, force est de constater que cette hausse des prix ne concerne pas uniquement la pomme de terre. D?autres produits, dont certains de saison, n?ont pas été épargnés par cette augmentation. A titre indicatif, le poivron est à 70 DA, la tomate varie entre 35 et 45 DA, selon la qualité, et les haricots verts à 80 DA. La laitue est cédée à 40 et 50 DA, alors que les carottes et les navets sont affichés à 40 DA. Plus élevés sont encore les prix des fruits. Les nèfles, les pêches et les abricots, qui ne sont qu?en début de saison certes, coûtent 120 DA le kilo, alors que les pommes varient toujours entre 120 et 160 DA. Ce constat montre bien que les niveaux des prix ne répondent à aucune logique et n?ont aucun rapport avec les coûts ou les prix à la production. « La rente prélevée aux différents stades de la distribution profite en premier lieu aux intermédiaires et, dans une moindre mesure, au producteur qui commercialise sa production. Nous, les commerçants, nous contentons que d?une petite marge bénéficiaire », nous dit un marchand. Il est vrai que les différents intermédiaires et la spéculation ont toujours eu leur dernier mot sur le « cours des fruits et légumes ». « L?organisation du marché des fruits et légumes est loin d?être efficace, en raison du nombre réduit de marchés de gros. Quant aux marchés de détail, ils restent en dehors de toute réglementation et de tout contrôle », avoue un autre commerçant.
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