Algérie

Marche des citoyens désarmés



Comme cela leur arrive maintenant tous les mardis depuis près de trois ans, les citoyens désarmés par l?Etat, pour des raisons de sécurité, se sont retrouvés hier devant l?ancien siège de la wilaya pour une marche qui les a portés spontanément, vers 10 h, à travers les rues de la ville au nouveau siège de la wilaya. Armés de solides cannes, pour la plupart, et bloquant toute circulation sur leur passage, les quelque 300 citoyens, venus de partout réclamer leurs fusils confisqués entre 1992 et 1993, ont, une fois parvenus à hauteur du nouveau siège de la wilaya, opté pour un sit-in au milieu de la rue. Celle-ci est restée fermée de 10h45 à 11h15. Un officier de police a attisé la colère des manifestants par son intervention. Finalement, ces derniers ont accepté de libérer la voie contre la promesse qu?ils seraient reçus par le wali. C?était l?espoir nourri par les citoyens qui réclament leurs armes : pouvoir parler à ce responsable sans intermédiaire. Les manifestants ont alors vidé les lieux pour se rendre devant le siège avec l?intention de ne le quitter que par la force ou seulement si leurs armes sont restituées. « C?est une injustice (hogra). Ils ont pris nos armes pour les donner à d?autres », accuse un des manifestants. « Ils auraient dû nous armer, nous, en nous rendant nos armes pour sécuriser les zones dangereuses au lieu d?armer d?autres avec nos propres fusils », lui fait écho un deuxième. « Je travaille à Sonatrach, lance un troisième, et je passe la nuit à trembler pour ma sécurité et celle des miens. » Midi sonnait et l?action entreprise par les quelque 300 revendicateurs comme les précédentes menaçait de tourner court.


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