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Marché de gros d'Attatba


Marché de gros d'Attatba
Telle une ruche que des milliers d'abeilles animent, ce petit espace rempli de miel, le marché de gros de fruits et légumes d'Attatba (wilaya de Tipasa) est devenu la destination préférée de centaines de ménages des wilayas environnantes, à la recherche de prix bas, afin de remplir leurs couffins.Le marché de gros de fruits et légumes d'Attatba dispose d'une dizaine de chambres froides, malheureusement inexploitées en raison de pratiques bureaucratiques. La capacité globale de ces chambres s'élève à 2700 m3. Cet important marché de gros reçoit chaque semaine 11 000 tonnes de fruits et légumes. Son chiffre d'affaires annuel est estimé à 160 millions de dinars. S'étendant sur une superficie de 4 hectares, ce marché compte 176 carreaux couverts, un espace pour les agriculteurs et collecteurs-livreurs d'une capacité de 120 camions ; en outre, la direction de l'Emagfel a accordé la location au profit de 500 charretiers qui sillonnent dans tous les sens toutes les allées de cette «ruche».Une extension urgenteCe marché a atteint ses limites. La question de son agrandissement se pose avec acuité. Mais son extension ne fait pas partie des préoccupations des décideurs. Aucune réponse à ce problème ne se profile à l'horizon. Le ministère du Commerce garde le silence. Ce marché est devenu excessivement exigu compte tenu du trafic de marchandises et des mouvements de personnes et de véhicules ; il arrive à faire travailler 3000 personnes. L'adjudication d'un carreau couvert d'une surface de 40 m2 s'élève à 110 millions de dinars et le mandataire devra payer ensuite une location mensuelle de 7000 DA.Un constat qui illustre l'importance de l'activité de ce marché, qui bénéficie de toute la sécurité à l'intérieur de son enceinte. Il suffit de voir le nombre effarant de familles qui convergent vers ce marché de gros, notamment le jeudi matin, pour se rendre compte de son rôle positif en matière de vente de légumes et de fruits à des prix qui en étonnent plus d'un. Au début du mois de Ramadhan, les légumes s'écoulaient à des prix abordables : la pommes de terre à 30 DA/kg, les carottes (50 DA/kg), les betteraves (30 DA/kg), les concombres (30 DA/kg), les aubergines (50 DA/kg), le chou-fleur (50 DA/kg), les haricots rouges à écosser (100 DA/kg), les haricots blancs à écosser (150 DA/kg), la salade (50 DA/kg), piment vert et poivron (50 DA/kg), citron (80 DA/kg), alors que le prix au kilo des divers fruits de saison variait entre 200 DA et 230 DA.Quinze jours après, hormis le prix des haricots blancs à écosser qui n'a pas changé, les autres fruits et légumes ont chuté considérablement, ce qui justifie le rush des familles qui préfèrent s'approvisionner dans ce marché de gros à des prix qui défient toute concurrence. Certains pseudo-mandataires sous-louent leur carreau jusqu'à 80 000 DA par mois, alors que l'Emagfel (entreprise publique, ndlr) qui gère cette infrastructure loue ses carreaux couverts à 7000 DA par mois. La disponibilité des marchandises a empêché les spéculations et les augmentations déraisonnables des prix.Le marché de gros d'Attatba accueille quotidiennement une moyenne de 4200 véhicules, tous types confondus. Son rôle social est reconnu. D'ailleurs, il suffit de discuter avec les habitants de la ville d'Attatba pour comprendre son impact économique et social. Même les familles déshéritées locales s'approvisionnent tous les jours et assurent leurs repas grâce à la solidarité des commerçants de ce marché. Les charretiers se réjouissent de l'activité qui y règne. Responsables, mandataires et citoyens souhaitent son extension, en demandant aux autorités locales de se pencher sur ce cas. Les projets de logements réalisés dans la commune d'Attatba avaient donné une autre dimension à cette commune rurale qui relève de la daïra de Koléa. Les ministres du Commerce et de l'Agriculture s'étaient rendu compte du rôle joué par ce marché de gros lors de leur visite, au début du Ramadhan.D'ailleurs, il fait face à l'adversité d'individus qui ne veulent pas qu'un équipement public s'épanouisse et rende service aux populations.L'autre point sombre est incontestablement l'absence d'une agence de la BADR à Attatba. «Pourtant, il existe une ancienne bâtisse d'une école primaire abandonnée au centre-ville, mitoyenne du siège de la brigade de Gendarmerie nationale, qui se trouve dans un état de dégradation très avancé», déclarent des jeunes universitaires de la ville.Des centaines de millions de dinars en espèces sont brassés dans ce marché de gros, en attendant l'arrivée de la culture de paiement par chèque chez les commerçants. La création d'une agence bancaire est plus que vitale pour l'activité commerciale dans cette zone à vocation agricole de la wilaya de Tipasa.




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