Marche anti-ingérence étrangère à Alger

Jour de marche hier à Alger. La centrale syndicale avait battu le rappel des troupes. Motif avancé : protester contre la résolution adoptée jeudi dernier par le Parlement européen.Le rendez-vous était donné devant le siège national de la centrale syndicale. Ses abords étaient pris d'assaut par des bus affrétés pour l'occasion, ayant servi à transporter les manifestants.
C'est, en effet, dans des bus bondés que ces derniers sont arrivés au siège de l'UGTA pour prendre part à une manifestation censée s'opposer à l'ingérence du Parlement européen. Dans les faits, les pancartes appelant au soutien du processus électoral étaient beaucoup plus nombreuses.
Le secrétaire général de l'UGTA, qui est à l'origine de l'appel, en a profité pour s'adresser à la foule. Sans surprise, il a condamné ladite résolution tout en affirmant que seules les élections pouvaient constituer une solution pour la fin de la crise politique.
Labatcha n'a pas hésité à inviter le Parlement européen à intervenir pour régler le conflit qui oppose les gilets jaunes au gouvernement français.
Les travailleurs, essentiellement représentant les entreprises publiques, ont, par la suite, pris la direction de la place du 1er-Mai avec l'objectif d'atteindre la Grande-Poste.
Ce qui a poussé les éléments des forces de l'ordre ,chargés de sécuriser le parcours, à couper la circulation à chaque fois que nécessaire. C'est alors que les marcheurs, qui scandaient des slogans favorables à la tenue de l'élection présidentielle, ont été pris à partie par d'autres groupes de manifestants totalement hostiles à cette option. Les échanges entre les deux groupes étaient pour le moins tendus.
Des accusations ont été échangées entre les deux camps, faisant craindre un risque de confrontation.
Les forces de l'ordre, qui se confinaient jusque-là dans un rôle de spectateurs, sont intervenues pour éloigner les personnes scandant des slogans hostiles à la tenue de la présidentielle.
Des arrestations ont même été opérées pour disperser les groupes hostiles à la manifestation. Arrivés à la Grande-Poste, les marcheurs y ont tenu un bref rassemblement avant de se disperser.
R. N.