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Marché
Sur le marché des changes, la monnaie unique européenne continuait de s'éroder face à la plupart de ses contreparties, la livre sterling faisant exception. Ainsi à cette heure l'euro se tassait-il de 0,09% à 1,1263 dollar, de 0,17% à 1,0884 franc suisse et de 0,23% à 122,95 yens. Après plusieurs séances consécutives de baisse, il se reprend à l'inverse de 0,41% à 0,7970 livre avant une réunion de la Banque d'Angleterre. "Le (Taiwan OTC: 8490.TWO - actualit é) dollar n'a enregistr é aucune réaction notable à la publication du 'Beige Book' de la Fed', commentent les analystes d'Aurel BGC ce matin qui jugent pourtant 'médiocres' les derniers indicateurs américains. D'une manière générale, l'euro/dollar connaît depuis peu une consolidation avoir avoir dépassé, le 11 avril dernier, les 1,1470, du jamais vu depuis mi-octobre. Et ce malgr é la politique toujours plus accommodante de la BCE (Toronto: BCE-PA.TO - actualité) . La hausse récente du dollar peut s'expliquer par la tension des taux d'intérêt de long terme aux Etats- Unis, le rendement de l'obligation fédérale à dix ans ayant augmenté de dix points de base environ depuis le 7 avril dernier, à 1,77% à ce jour. Et pourtant, les opérateurs de marché, qui en début d'année et en moyenne tablaient sur quatre hausse des taux directeurs de la Fed en 2016, ont changé d'avis : ils sont en quelques mois revenus à deux anticipations de 'tour de vis'. Ce n'est pas fini puisque les contrats à terme sur les Fed Funds permettent de déduire qu'actuellement, le nombre de relèvements anticipés dépasse à peine un. Bref, les taux directeurs américains devraient moins se tendre que prévu. Mais un analyste souligne que la demande de fonds d'Etat américains reste forte malgré tout, ce que confirme la hausse des taux longs, alors que le marché obligataire de Chine, lui, suscite des craintes : les difficultés financiè- res de grandes entreprises chinoises incitent les autres à reporter leurs émissions obligataires, ce qui peut entraîner un 'flight to quality' vers les papiers libellés en dollars américains. D'où l'attrait actuel pour les émissions américaines et donc la devise des Etats- Unis. Ce que semblent corroborer les cambistes de Société Générale, qui reviennent sur la dernière édition de la revue 'Fiscal Monitor' publiée par le Fonds monétaire international : selon eux, ce document 'met en garde contre une forte hausse des déficits et des dettes dans les pays émergents', ce qui découle de la faiblesse de la croissance locale et des prix des matières premières. Et ce alors que les Etats d'Europe et du Japon, très endettés, ne profitent que d'une conjoncture des plus modestes. Bref, gare à 'un océan de dette et de déficits', indique SG, qui peut justifier que le dollar soit utilisé une fois de plus comme une valeur refuge. Du côté des statistiques, on a appris ce matin que le taux d'inflation annuel de la zone euro s'était établi à 0% exactement en mars, contre - 0,2% en février, d'après Eurostat qui avait annoncé initialement une baisse de 0,1%. Asuivre sur l'agenda de la journée : d'abord l'issue du comité de politique monétaire de la Banque d'Angleterre, puis aux Etats-Unis les inscriptions hebdomadaires au chômage et l'inflation au titre du mois dernier.CONSOLIDATION DE L'EURO FACE AU BILLET VERTVendredi midi, la monnaie unique européenne s'apprêtait à terminer la semaine sur en baisse contre ses principales contreparties, à commencer par le billet vert américain face à laquelle elle perd plus de 1% en huit jours. Tout en conservant, depuis le début de l'année, une avance de presque 4%. A cette heure, l'euro restait neutre face au dollar à 1,1267, mais les 1,1465 touchés mardi restent lointains. Idem face au franc suisse même si l'euro recule de 0,18% contre le sterling, à 0,7946 et de 0,34% face au yen à 122,83. Et pourtant, 'bonne nouvelle pour la zone euro', commentent ce matin les analystes de Saxo Banque, à propos d'une statistique de la veille: 'le chiffre de l'inflation en mars est ressorti à 0% et non pas en territoire négatif. 'Ouf' de soulagement du côté de la BCE (Dusseldorf: BCE1.DU - actualité) ! Point majeur, l'inflation sous-jacente, qui est surveill ée de près par les décideurs europ éens, a atteint 1% sur un an en mars.' Mais depuis le début d'avril, la BCE (Toronto: BCEPA. TO - actualité) a porté de 60 à 80 milliards (+ 33,3%) le montant mensuel de ses rachats d'actifs obligataires, alors que ces derniers contribuent mécaniquement à dégrader son bilan. Et par ricochet la valeur de la devise dont elle a la charge. A l'inverse, le dollar devrait souffrir d'un certain amoindrissement des prévisions du marché quant aux relèvements des taux directeurs de la Fed cette année. D'ailleurs Dennis Lockhart, le patron de la Fed d'Atlanta (BSE: ATLANTA.BO - actualité) qui fait pourtant partie des 'faucons', 'a indiqué avoir changé son opinion sur une hausse des taux directeurs en avril. La faiblesse de l'inflation et de la consommation des ménages milite pour une pause dans le mouvement de hausse des taux directeurs', résument les analystes d'Aurel BGC ce matin. Reste que les facteurs d'inquiétudes militant pour la valeur refuge qu'est le dollar américain ne manquent pas : citons pêle-mêle l'issue de la conférence pétrolière de Doha de dimanche, le risque de 'Brexit' britannique, les problèmes du marché du crédit en Chine, etc. Du côté de la livre sterling, si les sondages d'opinions en vue du référendum britannique du 23 juin restent inquiétants du point de vue du risque de 'Brexit', la communaut é financière ne semble pas d'accord : la City et les autres investisseurs n'ont pas l'air de croire à cette éventualité. ' Nous le disons et répétons depuis plusieurs mois : une sortie du Royaume-Uni de l'Union europ éenne (UE) serait une catastrophe pour l'économie britannique', insiste d'ailleurs ce matin XTB France. Ce qui peut influer sur la valeur relative du sterling. Tout à l'heure depuis les Etats- Unis, les opérateurs de changes seront attentifs à l'indice Empire State de la Fed de New York, et à la production industrielle.


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