4 mandats de dépôt et saisie d’une embarcation équipée à El-Malah et El-Amria

Deux réseaux spécialisés dans l’émigration clandestine démantelés C’est la première fois que la police met hors d’état de nuire deux réseaux spécialisés dans l’émigration clandestine de candidats intéressés par la vie de «château en Espagne», parmi eux un quinquagénaire de 57 ans. Partant d’une informa-tion, selon laquelle un groupe de jeunes aventuriers d’El-Malah voulaient tenter clandestinement la traversée vers l’Espagne, l’enquête menée par la police relevant de la sûreté de la daïra d’El-Malah, a conduit à l’interpellation du dénommé B.B.H., un quinquagénaire de 57 ans, qui venait de remettre la somme de 16 millions de centimes à un certain Samir, originaire de Béni-Saf, un acompte semble-t-il, sur les 20 unités fixées pour le prix de la traversée. L’enquête s’étant ainsi transférée sur Béni-Saf, a permis de dévoiler le fameux Samir, de son vrai nom R.M., âgé de 29 ans, repris de justice notoire. Soumis à l’interrogatoire d’usage, ce dernier ne tarda pas à dénoncer le reste de ses complices. Il s’agit de B.M. 45 ans, de H.A. et R.M., tous deux âgés de 29 ans. Tout ce beau monde a été présenté, dans l’après-midi de mardi dernier, devant le procureur de la République près le tribunal d’Aïn Témouchent. Sur les 4 mis en cause, seuls R.M. alias Samir et H.A. ont été placés sous mandat, tandis que les deux autres ont été laissés en liberté provisoire. Par ailleurs, la police d’El-Amria, a eu vent qu’un moteur d’embarcation a été remis en dépannage à un mécanicien, par un jeune faisant partie d’un groupe de 8 personnes qui avait déjà tenté l’aventure. Une tentative qui a tourné court, au mois d’octobre dernier, suite à la panne dudit moteur, ce qui les a fait échouer à la plage de Madagh. L’enquête menée à partir de ce renseignement permettra à la police de se déplacer à El-Amria, où elle saisira une embarcation, le moteur, ainsi qu’un appareil de type GPS, appartenant à un réseau de passeurs de Harraga. Il s’agit de B.A. âgé de 26 ans et demeurant à Boutlélis, M.M. 29 ans et K.A. 30 ans, tous deux d’El-Amria, ce dernier étant toutefois déclaré en fuite. Ce réseau fixait la barre du prix de la traversée à 15 millions de cts, que chaque harrag devait payer rubis sur l’ongle. Des individus interpellés, seuls B.A. et M.M. ont été présentés mercredi dernier devant le procureur de la République près le tribunal d’El-Amria, qui les a faits écrouer, tandis que K.A., qui court toujours, serait activement recherché. Les autres mis en cause ont été relâchés.