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Malgré les retards dans les VRD



Malgré les retards dans les VRD
«Nous ne sommes pas réunis aujourd'hui pour caresser les problèmes. Il faut des solutions. Vous avez jusqu'au 28 février pour lancer les réseaux primaires, secondaires et tertiaires… La réception d'un îlot de logements, ce n'est pas avec les paroles. Les bonnes intentions ne suffisent pas. C'est un processus complexe, hérissé de difficultés et de contretemps».Cette mise au point du wali, insérée entre deux points de l'ordre du jour du dernier conseil de l'exécutif, faisait suite au décalage qui s'est mis en évidence entre l'échéancier prévisionnel du promoteur public OPGI et l'état d'avancement réel des chantiers de logements LPL. Ce n'était pas tant le retard accusé dans le lancement des VRD (voirie et réseaux divers), dans un site, ou dans leur achèvement, dans un autre, qui était source de malaise pour le wali, que le traitement plutôt superficiel et l'approche purement théorique du problème posé par le maître d'ouvrage et les instances (administratives et techniques) qui interagissent dans l'opération. En tenant cette réunion, dans un contexte fondu dans une politique locale dont l'un des thèmes principaux est «2015 année du logement», le wali voulait entendre : le site «S» sera réceptionné à la date «D». Un problème «P» s'y pose et a pour solution «S», qui est ou sera prise en charge par le moyen financier «M». Au lieu et place de quoi, l'hémicycle s'est mu, en l'espace d'un long après-midi de ce lundi 16 février 2015, en un amphithéâtre de l'Acropole, où certains responsables se sont ingéniés à compenser leur manque de profondeur dans la maitrise de la situation par l'art de verbiage et de parlote. Ainsi, à quelques rares exceptions, la cellule technique de la wilaya n'a pu, au fil du débat, consigner telle solution pour tel problème, encore moins telle date de livraison pour tel chantier. Par défaut, donc, c'est le calendrier de l'OPGI relatif aux prévisions de livraison qui a été «entériné», avec toutes ses marges d'imprécision et d'incertitude.Selon le directeur de l'OPGI, au cours du mois de mars prochain, il sera réceptionné un total de 823 logements. Ce quota est composé d'un site de 119 unités (dont les travaux de VRD ont commencé), relevant du projet de 500 logements à Belgaïd, daïra de Bir El-Djir (programme quinquennal 2010-2014, tranche 3.000 logements LPL, année 2010), réalisé par l'entreprise turque ASLAN, d'un deuxième site de 319 unités du même projet ASLAN (dont les VRD n'ont pas encore démarré), ainsi qu'un troisième paquet de 504 logements relevant du projet des 2.000 logements LPL, à Belgaïd également, réalisé par l'entreprise chinoise ZIEC. A noter, par ailleurs, que le wali avait mis en place, il y a un près d'un mois et demi, au niveau de ces deux grands chantiers, des cellules de suivi, qui donnent a priori les résultats qu'on attendait d'elles. Courant le mois d'avril, l'OPGI prévoit la livraison d'un total de 1.183 logements, composé de trois sites : 576 du projet ZIEC, 167 du projet ASLAN et 440 du projet de ZIEC, à Oued Tlélat.Dans ce dernier îlot, le maître d'ouvrage a fait état d'un problème d'alimentation en eau potable, à savoir l'impossibilité d'un raccordement au réseau AEP, en raison du niveau du site qui se trouve à bonne hauteur du point d'eau du réseau SEOR. Il y a mieux encore : à cause des vieux reflexes bureaucratiques et du comportement narcissique, ancrés dans les rouages de certaines administrations, un problème banal de 2,7 millions de DA pour le déplacement d'une ligne d'électricité au POS d'Oued Tlélat (la Sonelgaz exigé de l'OPGI une lettre d'engagement pour entamer les travaux, mais l'Office a renvoyé la balle à la DUC au motif que l'étude du POS à exécuter était incomplète et non visée par les services techniques), met en otage tout le site de logements à achever. Et des faux-problèmes similaires, tantôt s'agissant de gaz tantôt d'électricité, d'eau, etc., il y en a eu tant et plus lors de la réunion.De manière peu sérieuse, faut-il le dire, une solution ponctuelle a été conçue pour régler cette contrainte gravitaire : on a suggéré au wali de mettre en place une bâche-à-eau assortie d'une pompe de refoulement pour alimenter le site provisoirement. Or, même pour ce «système D», aucune étude n'a été engagée, de même qu'aucune solution pour la source de financement n'a été dégagée. Là, encore, on est resté dans la théorie, avec, en aval, les statistiques et les calculs de probabilité des mathématiques pures ! …Le mois d'après, mai, l'échéancier de l'OPGI prévoit la réception de 502 unités, répartis en deux sites : 214 du projet ASLAN et 288 du projet ZIEC. En juin 2015, l'OPGI d'Oran compte réceptionner, d'après son directeur local, 632 logements. C'est-à-dire, en faisant la somme, la wilaya d'Oran réceptionnera d'ici à juin prochain, un gros paquet de 3.140 logements LPL, soit près du 80% du programme. D'autre part, cependant, le wali a appris par la même occasion que c'est l'entreprise de réalisation ZIEC qui va prendre en charge les réseaux secondaires et tertiaires de son projet de 3.100 logements LPL, et ce suite à l'instruction du ministère de l'Habitat qui avait désengagé les DUC de wilaya de cette tâche au profit des promoteurs publics respectifs(OPGI, Agence foncière, ENPI…), charge à ceux-ci de la confier via des procédures de marché. Or, là aussi, les représentants de ZIEC étaient présents pour confirmer n'avoir encore fait aucun coup de pioche pour viabiliser le site. On est donc toujours au stade de l'instruction de transfert.


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