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Malgré la fermeture des accès à certaines wilayas, les maquignons investissent le marché aux bestiaux



Hier et contre toute attente, le marché aux bestiaux de Bouira était pour ainsi dire ouvert puisque, en lieu et place de l'endroit habituel, qui est officiellement fermé depuis le 3 juillet dernier, des dizaines de maquignons, venus des différentes wilayas sans que l'on sache comment ils ont pu franchir les frontières, ont pris place dans le vaste champ situé juste à côté.Parallèlement à ces maquignons qui vendaient tranquillement et les moutons de l'Aïd et les veaux, d'autres marchands de légumes et fruits et autres produits divers étaient également installés le long de la double voie qui mène à Bouira et qui traverse ce marché.
Tout ce beau monde écoulait ses produits en toute quiétude avec la présence de centaines de citoyens dont la majorité était accompagnée de sa progéniture comme au temps ordinaire pour choisir en famille le mouton de l'Aïd. Rappelons qu'à l'extérieur de la ville de Bouira et en l'absence de points de vente réguliers, la RN18, a vu naître un marché aux bestiaux depuis plusieurs jours. Sur une centaine de mètres et juste après le barrage fixe de la police à la sortie ouest de la ville, une dizaine de maquignons, vendent des bêtes à longueur de journée. Là aussi, lors de notre passage ce jeudi, nous avons constaté une présence disproportionnée de citoyens, parfois des familles entières avec femmes, hommes et enfants, qui viennent ici pour choisir le bélier. Et bien entendu, le tout se faisant sans respect d'aucun geste barrière. Des gens déambulaient sans bavette et sans aucune mesure de distanciation, entre les troupeaux qui sont exposés. Bien au contraire, les choses se déroulent comme si le coronavirus n'existe pas. Les gens s'agglutinent par dizaines devant les meilleurs bêtes, les tâtant, les soupesant, chacun à sa manière. Avec tout ce que cela suppose comme risque d'une contamination collective. Des risques de propagation par excellence du virus Covid-19 tels que les médecins spécialistes les avaient décrits depuis plusieurs jours en préconisant la suppression de la vente et même du sacrifice sans que les hautes autorités du pays, leur aient prêté une oreille attentive. Malheureusement, les choses se sont passées autrement.
Et apparemment, tacitement, les instances gouvernementales en ont décidé ainsi et c'est la raison pour laquelle ce samedi, des maquignons venus des autres wilayas se sont retrouvés au marché aux bestiaux de Bouira, ... à vendre leur cheptel sans être inquiétés.
Y. Y.
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