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Malgré l'emploi américain




Malgré l'emploi américain
Les Bourses européennes ont terminé la semaine en fort recul vendredi plombées par un euro en hausse et des cours du pétrole en baisse, malgré des statistiques américaines sur l'emploi positives."Les marchés ont refait une partie du terrain initialement perdu, lorsque la nervosité avant les chiffres de l'emploi américain s'est transformée en soulagement une fois les statistiques publiées, mais sont malgré tout restés dans le rouge sur la séance", a expliqué Jasper Lawler, analyste chez CMC Markets. Un nouveau recul des prix du pétrole a pesé sur les cours ainsi que la forte hausse de l'euro. L'Eurostoxx 50 a cédé 1,72%La Bourse de Paris a terminé en baisse de 1,43%. L'indice CAC 40 a perdu 62,82 points à 4 322,24 points. Du côté des valeurs, Kering a reculé de 2,13% à 153,75 euros souffrant de l'annonce du départ de Hedi Slimane, directeur de la création et de l'image chez Yves Saint Laurent. ArcelorMittal a bondi de 4,40% à 4,15 euros, Eurazeo est monté de 3% à 61,20 euros après les "discussions exclusives" annoncées avec le groupe américain Mondelez en vue de lui racheter "plus d'une dizaine de marques de confiserie" dont les célèbres Carambar et la licence de Malabar. EDF a perdu 1,87% à 9,68 euros alors qu'un générateur de vapeur usé de la centrale nucléaire de Paluel (Seine-Maritime), haut de 22 m et pesant 500 tonnes, a basculé pendant sa manutention. L'indice Dax de la Bourse de Francfort a terminé sur un repli de 1,71% à 9 794,64 points. L'indice des valeurs moyennes MDax a lui perdu 0,99% à 20 195,55 points. L'industriel ThyssenKrupp a pris 4,93% à 19,16 euros. Selon le journal régional allemand Rheinische Post, Tata Steel, qui vient d'annoncer son projet de désengagement du Royaume-Uni, est en discussions pour reprendre tout ou partie des actifs dans l'acier en Europe du sidérurgiste allemand. Infineon (+0,48% à 12,57 euros) a aussi réussi à progresser, le reste des trente valeurs du Dax s'affichant dans le rouge. Volkswagen en particulier a perdu 3,71% à 107,70 euros, toujours embourbé dans le scandale des moteurs truqués, qui a éclaté en septembre. L'action de Siemens (-2,51% à 90,81 euros) a également souffert, alors que les spéculations se poursuivent sur son éventuelle acquisition du fabricant espagnol de turbines éoliennes Gamesa. A Londres, l'indice FTSE-100 des principales valeurs a perdu 0,47% à 6 146,05 points. Parmi les valeurs, Glencore a chuté de 4,80% à 149,75 pence, Fresnillo perdant 2,94% à 924,5 pence et Anglo American 2,48% à 538,40 pence. Le motoriste Rolls-Royce a reculé de 2,86% à 662,50 pence alors que l'Airbus A400M a connu de nouvelles difficultés de motorisation, selon la presse allemande. Le secteur pharmaceutique a été pour sa part recherché, avec Shire (+3,11% à 4 082 pence), AstraZeneca (+0,77% à 3 932,50 pence) et, dans une moindre mesure, GlaxoSmithKline (-0,18% à 1 414,50 pence). La Bourse de Milan a terminé en baisse, l'indice phare FTSE Mib perdant 1,88%, à 17 777 points. La plus forte hausse a été enregistrée par Azimut, qui a pris 3,01%, à 20,86 euros. Suivaient la banque Carige qui gagné 2,72%, à 0,5855 euro, et le cimentier Buzzi Unicem, qui a pris 0,92%, à 15,33 euros. En revanche, Fiat Chrysler (FCA) était en queue de peloton, perdant 4,86% à 6,755 euros, après l'exclusion par son patron, Sergio Marchionne, d'un éventuel rapprochement avec PSA, car une telle opération présenterait des avantages trop réduits, selon lui. Banco popolare, à la peine depuis l'annonce d'une future augmentation de capital de 1 milliard d'euros, a de son côté perdu 4,63%, à 5,765 euros. La Bourse de Madrid a perdu 1,38% à 8 602,30 points. Parmi les valeurs bancaires, Banco Santander a lâché 2,04% à 3,80 euros. La banque veut fermer environ 450 de ses agences en Espagne en 2016, soit 13% de son réseau, selon une source proche de négociations avec les syndicats. L'un d'entre eux, UGT, estime que 3 000 emplois pourraient être touchés. Le fabricant d'éoliennes Gamesa a perdu 0,92% à 17,20 euros. Il est toujours en négociations avec l'allemand Siemens pour une fusion mais reste à régler la question de l'avenir de sa filiale avec le français Areva dans les éoliennes en mer. En Suisse, l'indice SMI a clôturé en repli de -1,53% à 7 688,34 points. Novartis (-1,72% à 68,50 framcs) a été particulièrement sous pression. UBS et Citigroup ne recommandent plus l'achat du titre, estimant qu'aucune hausse sensible du bénéfice n'interviendra avant 2018. Le titre souffre aussi de rumeurs sur une affaire de corruption en Turquie. Le groupe bâlois a rejeté ces accusations, les qualifiant d'infondées. Les deux autres poids lourds Roche (-1,48% à 233,20 francs) et Nestlé (-1,04% à 71,10 francs) pesaient aussi sur l'indice. La Bourse de Lisbonne a cédé 0,61% à 4 989,78 points. Elle a été pénalisée notamment par le papetier Altri, qui a perdu 2,53% à 3,74 euros. La place portugaise a aussi pâti des mauvaises performances du groupe pétrolier et gazier Galp Energia (-1,76% à 10,86 euros) ou du producteur d'énergies renouvelables EDP Renovaveis (-1,40% à 6,62 euros). A l'inverse, le groupe électricien REN a gagné 1,60% à 2,93 euros. L'indice BEL 20 de la Bourse de Bruxelles a terminé sur un recul de 0,47% à 3 357,08 points. Le métallurgiste Umicore a cédé 3,20% à 42,35 euros, et le groupe bancaire ING -2,07% à 10,41 euros. Une minorité de valeurs vedettes a terminé dans le vert, parmi lesquelles le bancassureur KBC, qui a connu la plus forte progression de l'indice (+1,39% à 45,97 euros). L'indice AEX de la Bourse d'Amsterdam a clôturé en baisse de 1,28% à 434,48 points. Les baisses les plus importantes ont été enregistrées par le groupe d'assurance néerlandais Aegon qui est tombé de 2,63% à 4,71 euros et par le groupe pétrolier Royal Dutch Shell, qui a perdu 2,48% à 20,81 euros. Consolidation du marché de la dette Le marché de la dette en zone euro a terminé la semaine sans prendre de risques, les taux d'emprunts connaissant de faibles variations dans la foulée de la publication des chiffres très attendus de l'emploi aux Etats-Unis. Après une séance de nette détente mardi, le marché a connu "une phase de consolidation" qui n'est toutefois pas appelée à durer, a expliqué Eric Oynoyan, un stratégiste obligataire de BNP Paribas. "Plus globalement, les taux d'emprunts sont en effet tirés vers le bas" avec comme "principal facteur de soutien l'augmentation du programme de soutien de la Banque centrale européenne", a-t-il développé."Le changement de dynamique sur les actifs plus risqués" joue aussi en faveur d'une détente, selon lui. Car "la hausse un peu irrationnelle sur les marchés actions générée par les propos accommodants de la présidente de la Réserve fédérale américaine est en train de s'effacer", a-t-il analysé. Le principal indicateur du jour et de la semaine, à savoir le rapport mensuel sur l'emploi américain en mars, "n'a pas changé la donne" sur le marché obligataire, a-t-il également noté. A 18H00 (16H00 GMT), le taux d'emprunt à dix ans de l'Allemagne a terminé à 0,134% contre 0,153% jeudi à la clôture sur le marché secondaire, où s'échange la dette déjà émise. Le rendement de même maturité de la France a fini à 0,460% contre 0,486%, celui de l'Espagne à 1,439% contre 1,437% et celui de l'Italie à 1,220% contre 1,221%. En dehors de la zone euro, le taux britannique a également peu bougé à 1,409% contre 1,415%. Aux Etats-Unis, le taux d'emprunt à 10 ans évoluait à 1,776% contre 1,769%, celui à 30 ans à 2,604% contre 2,612%. Le taux à 2 ans était à 0,752% contre 0,721%. L'euro monte encore face à au dollar L'euro se maintenait en hausse vendredi face à un dollar ne parvenant pas à tirer durablement profit de chiffres encourageants sur l'emploi et la santé de l'économie américaine. Vers 21H00 GMT, l'euro valait 1,1393 dollar, contre 1,1377 dollar jeudi vers 21H00 GMT. L'euro est monté vendredi vers 12H15 GMT à 1,1438 dollar, un nouveau plus haut depuis mi-octobre. La monnaie unique européenne baissait face à la devise nippone, à 127,18 yens contre 128,11 yens jeudi soir. Le dollar aussi baissait face à la devise japonaise, à 111,63 yens contre 112,60 yens la veille. La livre britannique baissait face à la monnaie unique européenne, à 80,07 pence pour un euro - atteignant même vers 13H10 GMT 80,19 pence, son niveau le plus faible depuis fin novembre 2014. La livre baissait aussi face au billet vert, à 1,4229 dollar pour une livre. La devise suisse montait face à l'euro, à 1,0917 franc pour un euro, comme face au dollar, à 0,9582 franc pour un dollar, atteignant même vers 12H25 GMT 0,9556 franc, son niveau le plus fort en cinq mois. La monnaie chinoise a terminé en baisse face au billet vert, à 6,4818 yuans pour un dollar à 15H30 GMT, contre 6,4536 yuans jeudi à la même heure - ce qui avait marqué son niveau le plus fort en fin d'échanges depuis le 10 décembre dernier.



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