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Maâziz (Tlemcen)
47 hectares de terre arable ont été illégalement spoliés par la société chinoise Citic pour l'extraction de tuf et l'aménagement d'une base vie.Une carrière déjà fonctionnelle et qui étale ses tentacules sur d'autres parcelles de la famille Bouhafs dans l'indifférence totale des responsables locaux. «Cette société exhibe une autorisation pour l'exploitation d'une carrière sur des terres dont nous détenons des actes de propriété.Ce sont des biens qui nous appartiennent de père en fils depuis des lustres. Nous nous sommes opposés par la force de la loi à cette «expropriation» qui ne dit pas son nom, mais en vain», rugit Mokhtar Bouhafs. La direction des domaines de l'Etat confirme subtilement la version des victimes en reconnaissant que cette terre «ne fait pas partie du patrimoine des domaines de l'Etat».Et malgré le constat de la police des mines qui a enregistré des dépassements sur ces terres et l'article 3 de la nouvelle loi des mines qui interdit toute autorisation d'exploitation pour des carrières sur des terres privées, la société étrangère continue sa besogne.Un défi dénoncé par les Bouhafs mais aussi par les autochtones qui se disent «asphyxiés à longueur de journée par la poussière qui se dégage des chantiers situés à une centaine de mètres des habitations».Les engins en perpétuel mouvement sur les lieux font craindre le pire aux habitants, d'humbles villageois. Un huissier de justice a, d'ailleurs, fait l'amer constat «des dunes de sable, des chargeurs conduits par des ouvriers chinois, des camions de gros tonnage». Nous nous sommes rendus sur les lieux. A notre vue, le conducteur d'un engin, un ouvrier chinois, a arrêté le moteur de son véhicule et s'est empressé de quitter le lieu de son travail. Nous l'avons interpellé pour lui demander s'il savait qu'il travaillait sur une propriété privée.Prétextant ne pas comprendre, il a utilisé en catimini son téléphone. Une dizaine de minutes plus tard, un groupe d'ouvriers chinois est arrivé à bord d'un véhicule pour nous intimider.Une de ces personnes, casque de protection sur la tête, a tenté de nous expliquer que sa «société détient une autorisation d'exploitation» avant de couper court à toute discussion. Inquiet devant les facilités accordées directement ou indirectement à cette société, et la vélocité utilisée par cette société pour essaimer sur les terres privées, Mokhtar Bouhafs interpelle le Premier ministre pour «mettre fin à cet abus de pouvoir et cette injustice qui volent notre propriété privée et piétinent notre honneur».







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