Algérie - Revue de Presse

Les pressoirs d?huile traditionnels à l?abandon A M?kira, 40 km au sud-ouest de la wilaya de Tizi Ouzou, les oliviers plus que centenaires demeurent la seule richesse alors que le figuier a presque disparu. La population exploite cet héritage séculaire qui constitue une rente inépuisable. Ainsi, malgré les sécheresses, les dégâts causés pendant la guerre et les nombreux incendies, les oliviers ressuscitent en un laps de temps de leurs profondes racines. Très peu d?oliviers ont été plantés ces dernières années alors que les soins qui doivent être prodigués, comme la taille, la réalisation de cuvettes sont complètement abandonnés. « Pendant la Seconde Guerre mondiale, raconte ammi Mohammed, un retraité qui se souvient des dures années de misère, nous allions à pied jusqu?à Bouzaréah munis de notre outre d?une capacité de 20 l pour livrer notre huile ». Il se souvient aussi de l?installation de l?huilerie de Taramant qui appartenait à la famille Hellal. « J?étais encore enfant, nous confie-t-il, les deux grosses pierres taillées qui servent de concasseur et de broyeur ont été descendues du haut de la colline de cette pente abrupte par des hommes et à la force des bras, aidés uniquement par des cordes. C?était un travail de forçat. » Mais ces anciennes huileries sont complètement délaissées par les oléiculteurs. « Je préfère prendre ma récolte à une huilerie industrielle se trouvant à plus d?une trentaine de kilomètres que de la donner ici en sachant que je pourrais tout perdre », nous confie un villageois. Il est vrai que les propriétaires des anciennes huileries avaient procédé à certaines modifications en introduisant le courant électrique au lieu du moteur à gasoil dont le bruit gêne énormément, mais il reste la corvée de l?eau chaude qui se fait manuellement alors que l?opération de pressage est encore plus pénible. « Les anciennes huileries sont condamnées, et beaucoup de consommateurs réclament leur huile qui est presque vierge alors que les raffineries modernes utilisent de l?eau qui est portée presque à ébullition et qui altère le goût de ce précieux liquide », nous confie un étudiant en économie. Depuis trois années, un investisseur local a réalisé une huilerie moderne à Tamdikt dans de la commune de M?kira, mais elle est plus proche de la localité de Chabet El Ameur (Boumerdès). Cet éloignement de la plupart des hameaux de la localité fait que les oléiculteurs dirigent leur récolte vers Tizi Ghennif, Aït Yahia Moussa, ou à l?huilerie de Tirmitine qui se trouve à plus d?une trentaine de kilomètres.
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